Monde

Mali 2014 : l'année du dialogue pour mettre fin à la crise

Publié par DK News le 02-01-2015, 15h21 | 37
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Après deux année de crise multidimensionnelle née du putsch de 2012 qui a conduit à la chute de sa partie nord aux mains de groupes armés, le Mali s'est engagé durant l'année 2014 dans un processus de dialogue sous la médiation de l'Algérie, avec l'objectif de réconcilier les Maliens et reconstruire le pays.

Miné par une crise déclenchée par le putsch de mars 2012, le Mali était au bord du chaos lorsque des groupes armés, profitant du désordre et le vide institutionnel à Bamako, ont mis la main sur les régions du nord, menaçant ainsi le pays et la région toute entière et ce n'est qu'à la faveur d'une intervention militaire française et africaine suppléée plus tard par une mission onusienne que la situation s'est améliorée.

Après deux ans, les cicatrices de cette période difficile sont toujours là, et le pays n'est toujours pas pacifié, notamment dans le nord, où la situation sécuritaire demeure fragilisée par des attaques armées.

Le dialogue, un moyen pacifique pour sortir de la crise

Cette situation insoutenable a imposé la nécessité d'un processus politique impliquant toutes les composantes de la société malienne afin de guérir les plaies du passé et rétablir surtout la confiance entre la région nord appelée «Azawad» par sa population autochtone et le pouvoir politique à Bamako.

C'est dans cette optique qu'un processus de dialogue a été officiellement lancé en juillet dernier à Alger entre le gouvernement malien dirigé par Abdoulay Diop et les mouvements politico-militaires du nord sous la houlette d'une équipe de médiateurs internationaux conduite par l'Algérie.

Au terme de la phase initiale des pourparlers, «une feuille de route» et «une déclaration de cessation des hostilités» avaient été signées en juillet par le gouvernement malien et six mouvements du nord, dont le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). En octobre les parties avaient accepté «comme une base solide» un document de négociation, soumis par l'équipe de la médiation, comportant des éléments d'un accord de paix.

La médiation, menée par l'Algérie et qui comprend l'ONU, l'Union africaine (UA), la Cédéao, l'Union européenne, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, a exhorté les différentes parties maliennes à travailler davantage pour résoudre les questions en suspens pour parvenir à un accord de paix global et définitif.

Un document a été présenté par les médiateurs aux parties maliennes sous forme de ++projet d'accord pour la paix et la réconciliation au Mali++, avec ses annexes «indispensables pour sa clarification, dans la perspective de réunir les consensus nécessaires à sa finalisation».

Après quatre étapes de discussions, les différentes parties maliennes doivent poursuivre les pourparlers en janvier 2015 à Alger avec la ferme intention de parvenir à un accord final qui mettra fin à la crise dans le nord du pays et parachever la réconciliation nationale.

Nécessité d'une solution globale et définitive

Ainsi cet accord se veut une réponse adéquate aux maux dont souffre le Mali depuis plusieurs décennies et qui se sont aggravés ces dernières années. Il s'agit notamment de problèmes politique, économique et culturel qui ont freiné le développement du pays.

Il s'agit également de construire un Mali fort qui sera capable de rétablir la sécurité et de lutter contre le terrorisme. Selon la médiation, «la conclusion de cet accord permettra, de toute évidence, non seulement à la restauration de la paix au Nord du Mali mais contribuera aussi de manière significative à la création des conditions permettant une lutte efficace contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée.»

La médiation a lancé un appel à la communauté internationale pour «poursuivre son soutien au Processus d'Alger afin d'atteindre l'objectif commun de consolidation de la paix et de la sécurité dans toute la région du Sahel». Certains observateurs estiment toutefois que tout projet politique doit être suivi de plan de développement économique qui sera déployé à travers le pays afin de réduire l'écart en matière d'infrastructures entre le nord et le sud.

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