Le rôle des jeunes doit être placé au centre de la vision du développement durable de l'après-2015, avec la nécessité d'oeuvrer pour la réalisation d'un dividende démographique, a souligné le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans son rapport pour 2014, axé cette année sur la jeunesse.
«Il est indispensable que les jeunes soient placés au centre de la vision du développement durable de l'après-2015, pour qu'ils puissent jouer un rôle directeur dans l'avenir», a indiqué l'UNFPA dans son rapport, précisant que le monde compte aujourd'hui 1,8 milliard de jeunes de 10 à 24 ans.
Le programme mondial de développement durable qui fera suite aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2015 «offre une possibilité de remédier aux carences de la mise en oeuvre et de viser à des buts ambitieux qui accéléreront l'amélioration du bien-être dans tous les pays».
A cet effet, les besoins, les aspirations et le potentiel des jeunes «doivent être résolument positionnés au coeur de ces objectifs, ainsi que de toutes les actions internationales et nationales qui seront entreprises aux cours des 15 années à venir», note le document.
La communauté internationale a d'ores et déjà convenu de fonder le programme de l'après-2015 sur «le respect des droits de la personne, l'égalité et la durabilité», rappelle l'organisme onusien, précisant que ces principes «ne peuvent pas se concrétiser sans les apports des jeunes».
Il a mis également l'accent sur la nécessité de «considérer les préoccupations comme une composante intégrale de tous les objectifs visant à éliminer la pauvreté, à assurer une bonne santé, dans tous ses aspects, à dispenser une éducation pertinente et de qualité, et à offrir des emplois et des moyens d'existence décents».
L'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles «doivent également être placées au premier plan de tous les objectifs».«Il incombe à tous les pays de faire respecter les droits des jeunes et d'aider ceux-ci à jeter les fondations sur lesquelles ils bâtiront leur existence», selon le rapport, ajoutant que les jeunes «ont besoin de possibilité de gagner leur vie et de participer aux décisions qui les concernent».
«Etant donné les disparités qui persistent dans toutes les sociétés, des efforts particuliers doivent être déployés pour atteindre les groupes marginalisés sur de multiples fronts, que ce soit en raison de l'âge, du sexe ou de l'ethnicité», a-t-on préconisé.
Ces investissements dans la jeunesse, justifiés sur le plan moral, sont également «judicieux» pour plusieurs raisons, relève l'organisme onusien dans son rapport, citant, à titre d'exemple, que ces jeunes «peuvent permettre aux pays en développement de recueillir un dividende démographique qui pourra contribuer à réduire la pauvreté et à relever le niveau de vie».
Le dividende provient de la libération de ressources en faveur du développement économique et de dépenses par habitant accrues pour fournir des services de santé et d'éducation de «meilleure qualité», souligne le document.Les jeunes âgés de 10 ans en 2015 seront des adultes de 25 ans en 2030, date butoir de la réalisation des objectifs de développement durable de la prochaine génération.
«Avec des objectifs ambitieux, en tenant leurs promesses, en favorisant le respect des droits des jeunes et en appuyant la réalisation du potentiel de ceux-ci, les gouvernements contribueront à l'instauration d'un avenir plus prometteur pour eux», conclut le rapport.