Le plus grand quotidien de Rio de Janeiro, O Globo, a licencié jeudi une centaine d'employés dont trente journalistes, a indiqué vendredi un porte-parole du syndicat des journalistes de Rio.
«Les démissions touchent des reporters qui travaillaient depuis peu de temps dans le journal, tout comme des 'pointures' de la presse carioca, des chroniqueurs ou des journalistes ayant reçu des prix», affirme le syndicat dans un communiqué envoyé à l'AFP.
Le syndicat explique que le groupe Infoglobo «a nié être en crise» et considère les démissions comme une «mesure d'amélioration» de processus de production.
«Nous avons constaté qu'il y avait différentes unités de production qui produisaient le même type de travail» et qu'il fallait «un modèle de convergence», a justifié la direction d'Infoglobo pour réduire ses effectifs, selon le syndicat.
«Ces démissions ont provoqué une profonde indignation et commotion dans toute la catégorie des journalistes professionnels de Rio car elles envoient un clair message selon lequel les travailleurs sont des matériaux jetables aux yeux des entrepreneurs avides de plus de bénéfices», a dénoncé le syndicat qui prévient qu'il demandera plus d'explications à Infoglobo la semaine prochaine.
Fondé en juillet 1925, O Globo fait partie des Organisations Globo, le plus grand conglomérat médiatique du Brésil et l'un des quatre plus importants d'Amérique latine.
