Le gaz de schiste "n’a pas d’impact négatif sur l’environnement", a indiqué, dimanche à Sidi Bel-Abbès, la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Dalila Boudjemaa.
"Des études d’impact sont réalisées pour tous les projets et toutes les études ont été finalisées dans les régions d’exploration du gaz de schiste", a souligné la ministre lors d’un point de presse à l’issue de sa visite d’inspection dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès.
"Le citoyen doit savoir qu’il n’y a pas un Etat qui peut nuire à ses enfants", a ajouté Mme Boudjemaâ déclarant que "nous ne sommes pas encore dans la phase d’exploitation, mais dans celle de l’évaluation des réserves du gaz de schiste. Et si une chose n’est pas bénéfique, je pense qu’aucun Etat ne peut l’engager. Nous avons posé la condition de la maîtrise de la technologie. Lorsque nous arriverons à la phase d’exploitation, les technologies nécessaires seront prêtes".
"Le ministre de l’Energie et des mines a, d’ailleurs, déclaré que des techniciens et des ingénieurs seront formés à l’étranger sur le gaz de schiste", a souligné Mme Boudjemaâ.La ministre a procédé, dimanche dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, au lancement du chantier d’aménagement du lac de Sidi M’hamed Benali.
Elle a également visité deux cités pilotes (cité des oiseaux et cité 134 logements semi-collectifs), dans lesquels le tri sélectif des déchets a été introduit.Cette option sera généralisée progressivement dans les autres quartiers avec, en amont, un travail pédagogique à destination des populations.
En outre, Mme Boudjemaâ a inauguré la Maison de l’environnement, réalisée pour un coût de 46,3 millions DA, devant accueillir différentes activités environnementales et quelque 200 clubs verts. A l’université de Sidi Bel-Abbes, la ministre s'est intéressée au projet intitulé "l’Administration contribue à la récupération de papier".
En 2013, la consommation de papier a atteint 572.000 tonnes dont 520.000 sont importées. Le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement a chargé l’Agence nationale des déchets (AND) de mettre en œuvre une action innovante dénommée "office récup".
L’université de Sidi Bel-Abbès a été désignée site pilote pour démarrer cette action, qui sera ensuite introduite dans les écoles et dans toutes les administrations des collectivités locales, a-t-on indiqué.
"Il faut encourager les entreprises de jeunes pour les activités de récupération du papier et autres déchets. Les déchets sont une ressource. Elles permettent de créer une industrie de recyclage et d’économiser quelque 300 millions de dollars par an", a souligné la ministre.
Les chercheurs devront s’intéresser à ce créneau, a-t-elle dit, soulignant que son département est prêt à soutenir financièrement tous les projets de recherche dans le domaine du recyclage et de valorisation des déchets.
Par ailleurs, Mme Boudjemaâ a inspecté le chantier d’aménagement du boulevard de la Macta insistant sur sa réception avant le mois de ramadhan prochain. La ministre a achevé sa visite au siège de la Radio de Sidi Bel-Abbes où elle a participé à une émission radiophonique sur l’environnement. L’émission a consisté à répondre aux préoccupations des citoyens de Sidi Bel-Abbès en rapport avec l'environnement.
