La classe politique malienne a salué la formation d'un nouveau gouvernement dirigé par Modibo Keïta, en souhaitant que la nouvelle équipe gouvernementale travaillera à la signature d'un accord de paix définitif et global dans le pays.
Le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti majoritaire s'est dit "convaincu que cette nouvelle équipe gouvernementale, sous l'impulsion du Premier ministre, aura à inscrire ses actions dans la signature d'un accord de paix définitif et global, dans la relance économique du pays et dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière", dans un communiqué cité mardi par l'agence Chine nouvelles.
L'Union pour la république et la démocratie (URD) dirigé par Soumaïla Cissé, le principal opposant, a de son côté salué la décision du président Ibrahim Boubacar Keïta pour avoir "donné raison à l'opposition en limogeant les membres du gouvernement".
L'URD a, par ailleurs, déploré "la marginalisation des femmes", qui ne sont que trois sur un effectif pléthorique de 29 membres du gouvernement. Le parti de Soumaïla Cissé a espéré qu'un "véritable combat" soit engagé contre "l'insécurité, l'impunité, la corruption, la mal gouvernance, le favoritisme dans l'administration d'Etat, la discrimination dans l'accès aux médias d'Etat et la marginalisation des femmes".
Le nouveau gouvernement a pour principales missions la poursuite de la réconciliation nationale et la consolidation des réformes pour le redressement des institutions de l'Etat. Le nouveau Premier ministre, Modibo Keïta, était jusqu'alors "haut représentant" du président pour les pourparlers de paix lancés en juillet à Alger entre le gouvernement et les mouvements armés du nord du pays.
