Les activités de l'Institut Cervantès d'Oran seront axées davantage sur la mise en valeur de la culture et de l'histoire en partage entre l'Algérie et l'Espagne, a déclaré dimanche le Consul général d'Espagne à Oran, Miguel Arias Estévez.
«Une nouvelle vocation sera assignée à l'Institut Cervantès d'Oran afin d'offrir une plus grande visibilité des souches profondes du passé commun à nos deux pays», a précisé le Consul, invité au «Forum des citoyens» organisé par le groupe de presse Ouest-Tribune.
«Il y a toute une longue histoire en partage qui nous force à tracer des objectifs ambitieux», a fait valoir M. Estévez, affirmant que «c'est dans ce sens que les activités de l'Institut Cervantès seront relancées».
Il a indiqué être «en mesure de changer la vocation de cet établissement culturel», rappelant également qu'il fut lui-même rédacteur de la loi régissant les activités de cet Institut à sa naissance en Espagne. «Cervantès figure parmi les institutions phares de la littérature mondiale, et c'est dans cet esprit qu'il peut offrir à Oran une philosophie de vie à même de permettre une meilleure compréhension entre nos deux peuples», a estimé M. Estévez.
Il a annoncé, à ce titre, la préparation d'une comédie théâtrale intitulée «El gaillardo espanol» (le vaillant espagnol), adaptée de l'oeuvre éponyme de l'illustre écrivain Miguel de Cervantès, dont la présentation sera bientôt donnée à Oran.
Cette pièce, écrite en 1593 par l'auteur de «Don Quichotte», relate la bataille de libération du site de Mers El-Kébir menée en 1563 par les troupes algéro-ottomanes contre l'occupant espagnol qui y était installé depuis plusieurs décennies.
Le Consul a aussi mis l'accent sur la qualité des relations économiques entre l'Algérie et l'Espagne, ajoutant «qu'aucun effort n'est ménagé pour promouvoir le partenariat stratégique entre les deux pays».
«Il y a une volonté des opérateurs économiques espagnols de consolider leurs investissements à l'étranger, et il est clair que l'Algérie en général, et la région d'Oran en particulier, sont en première ligne, et ce, en raison de la proximité, mais aussi de la bonne compréhension entre nos deux rives», a-t-il souligné.
