Devenue depuis quelques temps le plus grand terrain du cyberespace, la Chine aligne des scores de performance explosifs en matière de commerce électronique et de technologies mobiles.
Le tout obtenu par un environnement fait d’innovations incessantes et de confiance dans les transactions, encadré par un système de régulation et de contrôle, qui, même soupçonné de pratiquer la censure, parvient à accompagner cette nouvelle tendance socioéconomique d’une Chine, pourtant encore résolument communiste.
Doucement mais sûrement la Chine parvient à combler son retard technologiques dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et aligne des chiffres de croissance à faire rougir les principales multinationales des technologies et de l’internet, dont peu d’entre elles ne ressentent pas le besoin d’aller faire business au pays de l’Empire du Milieu.
La presse internationale aura souligné ces derniers temps cette percée chinoise à l’occasion, notamment de l’entrée en bourse, en septembre dernier à Wall Street, du géant du commerce électronique chinois Alibaba, valorisé « à 168 milliards de dollars (130 milliards d'euros), soit un montant supérieur à la capitalisation de ses concurrents américains Amazon et eBay », d’après le site du quotidien français lemonde.fr qui souligne que « ce prix témoigne du fort intérêt qu'a suscité Alibaba, considéré comme l'un des marqueurs de l'économie chinoise. »
Un mois plus tard, une nouvelle grande place est accordée en Une par la presse internationale à une autre success story chinois, écrite cette fois ci par la société Xiomi, fabricant de Smartphones, « parvenu à se hisser sur la troisième marche du podium des constructeurs ayant écoulé le plus de téléphones au cours du troisième trimestre 2014, selon les statistiques livrées par le cabinet d'analyse IDC », lit-on sur le site www.numerama.com qui relève que le groupe chinois a décidé d’opérer un tournant « à l'international, en recrutant des salariés de valeur.
L'exemple le plus significatif est Hugo Barra, l'ancien responsable produit chez Google, notamment en charge d'Android, qui est désormais le vice-président de Xiaomi. » Dans le sillage des bilans de l’année écoulée, la presse internationale n’a pas omis de s’intéresser à un autre géant chinois, le fabricant Huawei qui, « doit pouvoir s'estimer satisfait de sa montée en puissance dans la téléphonie mobile » d’après le site www.generation-nt.com qui, sur la foi d’indications fournies par l’agence Reuters avance que « le géant chinois aurait généré 11,8 milliards de dollars de revenus de ses ventes de Smartphones, soit un tiers de plus que l'an dernier. »
La vitalité et le dynamisme de la nouvelle économie chinoise ne sont pas du seul fait de grandes entreprises dont la visibilité n’est garantie que sur les traditionnelles places financières américaines et européennes.
Leur ressort est souvent consolidé par un marché intérieur en forte progression, avec notamment ‘’632 millions d’internautes’’ et ‘’un commerce en ligne en progression de 25%’’, selon les statistiques officielles du gouvernement chinois reprise sur le site http://techno.lapresse.ca/ qui ajoute que « les ventes en détail en ligne ont-elles connu une croissance particulièrement marquée en 2014, de 49,7% »
En regardant de près la structure du marché interne chinois, les observateurs relèvent un dynamisme réel des consommateurs, facilité par une pénétration massive des technologies de l’information et de la communication, notamment les terminaux mobiles qui permettent de voir que ‘’ 565 millions de personnes se connectent sur un Smartphone ou une tablette’’ selon des statistiques reprises sur le blog http://siecledigital.fr/ qui nous apprend par ailleurs que la Chine « est le premier marché du e-commerce au monde », et que « 8 internautes sur 10 y utilisent une solution de paiement mobile ».
Le rédacteur du long article publié sur ce blog, sous le titre « Pourquoi le consommateur chinois est-il en avance sur le digital ? »
Fait remarquer que ce dynamisme trouve sa justification dans de grandes capacités de connexion, à l’image de la ville de Shangai, où, écrit-il « le voyageur peut se connecter au wifi dans 3800 bus et 10000 taxis qui sillonnent la ville ».
Cette explosion du marché de la nouvelle économie internet ne se fait pas sans frictions. Le gouvernement vient en effet de sonner l’alerte, indiquant vouloir tracer de nouvelles lignes rouges à ne pas dépasser pour préserver cette dynamique de croissance tout en garantissant une cybersécurité maximale.
Un responsable du département des télécommunications au ministère de l'Industrie et de la Technologie de l'information a fait savoir, d’après le site du Quotidien du Peuple « que le gouvernement s’est engagé à maintenir le secteur de l'Internet dans un état sain, puisque le pays compte actuellement près de 650 millions d'utilisateurs, soit le premier dans le monde, ce qui fait que des mesures de régularisation sont primordiales. »
Devant le développement de pratiques du commerce électronique, notamment celle impliquant des opérateurs étrangers, ce même responsable a indiqué que son pays " a besoin de nouvelles méthodes pour s’attaquer aux nouveaux problèmes et le développement de l'Internet doit être en conformité avec les lois chinoises».
