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Cyberguerre : Les réseaux sociaux en champs de bataille !

Publié par Par Samy Yacine le 11-02-2015, 16h31 | 43
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Alors que la Chine et la Corée du nord sont ‘’accusées’’ de nourrir de véritables ‘’armées’’  d’informaticiens  spécialisées dans les attaques informatiques, les puissances occidentales n’en font pas moins, à l’image de la Grande Bretagne qui vient de rééditer une version ‘’informatique’’ de sa fameuse ‘’ 77ème brigade’’ de la seconde guerre mondiale.

Les technologies de l’information et de la communication constituent une part de plus en plus décisive dans les arsenaux militaires, et tendent à reconfigurer la conception de la guerre, passée du classique champ de bataille au crépitement des claviers. La cyber guerre est sortie du simple contexte des laboratoires informatiques pour devenir une réalité de plus en plus perceptible, avec des moments forts et des annonces à effet psychologique escompté.

Cette semaine, c’est au tour de l’armée britannique d’occuper  la scène médiatique internationale  avec cette information de  The Guardian  reprise par le site d’information www.huffingtonpost.fr qui relate la décision du gouvernement britannique de « former une unité composée de quelque 1500 hommes et femmes (militaires ou civils) spécialisés dans les opérations psychologiques, notamment sur les réseaux sociaux. »

L’objectif de cette unité d’élite est de donner un avantage à l’armée britannique qui considère dès lors,  selon une source citée par ce même site   que  "les actions des autres, sur un champ de bataille moderne, peuvent être affectées sans forcément recourir à la violence".

Ces soldats des réseaux sociaux auront la tâche de brouiller les pistes en diffusant des informations ciblées et tendancieuses de sorte à conditionner le comportement des cibles ennemies, notamment sur les réseaux sociaux.

Dans le viseur des militaires britanniques figurent des activistes russes actifs sur les réseaux informatiques depuis l’apparition du conflit en Ukraine. Une attention particulière sera également accordée aux ‘’cyberdjihadistes’’, actifs  également sur les réseaux sociaux et qui se distinguent par un travail d’enrôlement de jeunes recrues,  de diffusion de messages de propagande à travers notamment des documents  relatant quelques uns de leurs actes.

Les épisodes de la cyber guerre se font récurrents ces derniers temps, depuis l’implication des Etats Unis, en 2010 dans l’attaque par ver informatique qui a visé les turbines de la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran.

Une nouvelle escalade sera enregistrée  en 2013, à l’occasion de la publication d’un rapport de la société américaine Mandiant,  spécialisée dans la sécurité contre les attaques informatiques contre des infrastructures commerciales et militaires, pointant du doigt une unité d’élite de l’armée chinoise, appelée «unité 61 398», comme principale source d’émission de nombreuses attaques contre des intérêts stratégiques américains.

La société aurait même été jusqu’à localiser le siège de cette unité dans un « immeuble de bureau blanc de 12 étages situé dans les faubourgs de Shanghai, au 208, rue de la Grande Harmonie, entre un salon de massage et trois gargotes », relate le site liberation.fr, selon lequel les informations contenues dans  « ce rapport ont toutefois été «confirmées» par les services secrets américains, «qui surveillent aussi l’unité 61 398 depuis des années», selon une source citée hier par le New York Times. »

Malgré les démentis des autorités chinoises qui ont nié toute implication dans les actes de piraterie informatique, les autorités américaines n’ont pas raté l’opportunité de renforcer leur arsenaux  juridique et militaires, allant jusqu’à menacer de riposte guerrière toute atteinte par attaque informatique  à leurs infrastructures névralgiques.

La récente attaque contre le système informatique de la société Sony aux Etats Unis, l’empêchant d’assurer la  sortie de son film ‘’l’interview qui tue’’, est considérée comme une autre étape dans la consolidation des arsenaux informatiques des Etats, si l’on en croit les rapports de presse mettant en cause, cette fois ci, une unité informatique de l’armée de la Corée du Nord.

Pour rappel l’attaque a été l’occasion pour les renseignements américain puis le président Obama de désigner publiquement les autorités de Pyongyang, comme  auteurs de la cyber attaque. Les démentis des officiels nord coréens n’ont pas suffi à calmer les ardeurs, certains étant alors allé jusqu’à prédire une ‘’riposte cinglante’’ de l’administration américaine.

A l’issue d’un travail d’investigation l’agence Reuters est parvenue de son côté à la conclusion de l’existence d’une "unité sophistiquée consacrée à la cyber-guerre", baptisée ‘’Bureau 121’’; une conclusion largement reprise par les titres de la presse internationale.

Tout en admettant la difficulté d’avoir des preuves concrètes de telles affirmations, le site huffingtonpost.fr, s’appuyant sur l’agence AFP, évoque des avis d’experts convaincus « que le régime est capable de déclencher de telles attaques », ainsi que des témoignages de « réfugiés Nord-Coréens ayant fui le pays ont en outre déclaré que ce Bureau 121 dépendait d'une unité d'espionnage d'élite de l'armée nord-coréenne et faisait office de cyber-bras armé du gouvernement pour espionner ou pirater ses ennemis. » 

Sur la foi d’un autre témoignage recueilli par Reuters auprès d’un  «  Ancien étudiant en informatique qui a étudié aux côtés de ces cyber-pirates », le site français ainsi que l’AFP avancent « que ce Bureau 121 regroupait quelque 1800 ingénieurs en informatique et en mathématiques recrutés très jeunes ».

 

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