L'ex-sélectionneur adjoint de l'équipe d'Algérie, Noureddine Kourichi a estimé qu'une coupe d'Afrique est totalement différente d'une coupe du monde, d'où les difficultés éprouvées par les Verts, éliminés en quarts de finale de la CAN-2015 clôturée dimanche dernier en Guinée équatoriale avec la consécration de la Côte d'Ivoire.
«On attendait un peu trop de cette équipe, une CAN n'a rien à voir avec une coupe du monde, elle est notamment caractérisée par un combat physique impressionnant», a déclaré Kourichi à la Gazette du Fennec. Avant de se rendre en Guinée équatoriale, la sélection algérienne était parmi les favoris en puissance pour le sacre, surtout après son parcours honorable en Coupe du monde de 2014 au Brésil, où elle avait atteint les huitièmes de finale pour la première fois de l'histoire.
Sous la houlette de Christian Gourcuff, dont il s'agit de sa première expérience du genre, l'équipe d'Algérie a remporté deux matchs (face à l'Afrique du Sud et le Sénégal) et perdu deux autres (contre le Ghana et la Côte d'Ivoire) lors du rendez-vous équato-guinéen.Kourichi a estimé à ce titre que le technicien français «va beaucoup apprendre de cet évènement», au même titre que ses joueurs qui «ne sont pas encore arrivés à maturité».
Raison pour laquelle l'ancien défenseur central des Verts lors des coupes du monde de 1982 et 1986 a appelé à «ne pas tout remettre en cause».«On apprend toujours dans la déception et l'échec...il ne faut pas tout remettre en cause», a-t-il conseillé.
Il a noté au passage certaines lacunes qu'il faudrait corriger, notamment en défense, «où il y avait trop d'erreurs qu'il faut y remédier pour espérer aller au bout», a-t-il encore dit. L'ancien bordelais a regretté en outre «l'absence d'une politique de formation» en Algérie, interpellant les responsables du football national pour s'inspirer du modèle ivoirien dans ce registre.
«Bony (auteur d'un doublé face à l'Algérie, ndlr) vient de l'Académie d'Abidjan...pourquoi nous ne serions pas capables de monter des Académies chez nous ?», s’est interrogé l'ex-entraîneur adjoint du Bosnien, Vahid Halilhodzic, en équipe nationale. «On est 40 millions en Algérie, ce ne sont pas les jeunes qui manquent. Il y a des très bons joueurs locaux qui doivent se mettre au travail», a-t-il conclu.
