Economie

Opep : L'Algérie de nouveau à la pointe du combat pour un juste prix du pétrole

Publié par DK News le 12-02-2015, 16h54 | 49
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L'Algérie a entamé mercredi la phase pratique de ses prises de positions, à la fois récentes et anciennes, en faveur d'une solution durable et «consensuelle» à la crise du marché pétrolier international, en dépêchant ses premiers émissaires dans des pays producteurs de pétrole dans une démarche de dialogue continu entre tous les Etats concernés.

C'est le cas des ministres de l'Energie Youcef Yousfi et de la Justice Tayeb Louh, envoyés spéciaux du président Abdelaziz Bouteflika auprès des plus hautes autoriés d'Azerbaïdjan et d'Arabie Saoudite, respectivement.

M. Yousfi a remis au Président d'Azerbaïdjan Ilhem Aliyev un message du président Bouteflika dans lequel il était question de «la nécessité d'une concertation» entre les pays producteurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ceux n'appartenant pas à cette organisation.

Porteur d'un message du président Bouteflika au nouveau Roi d'Arabie saoudite Salman Ben Abdelaziz, le ministre de la Justice a, de son côté, rencontré à Ryadh le ministre saoudien du Pétrole Ali Ben Ibrahim Nouaimi, dont le pays est un des principaux producteurs de pétrole dans le monde.

Le marché international du pétrole brut traverse une nouvelle zone de turbulences qui a divisé par deux les prix du baril en quelques mois, et affecté d'autant les revenus des pays producteurs, dont la majorité est largement tributaire de cette ressource.

Fidèle au principe d'un prix «juste, rémunérateur et équitable» pour les exportations pétrolières, l'Algérie prévoit, dans l'avenir immédiat, de multiplier les initiatives en vue de parvenir à la stabilité du marché dont les soubressauts frappent de plein fouet les économies concernées, les plus fragiles en premier lieu.

Elle privilégie en cela, comme elle l'a de tout temps prôné, une approche en coopération privilégiant la voie de la concertation et du dialogue entre l'ensemble des pays exportateurs, qu'ils soient membres ou non de l'Opep, nécessairement unis par une communauté de destin qui en fait, selon le cas, les premiers bénéficiaires ou les premières victimes de l'instabilité des prix du baril.

Aux yeux de pays comme l'Algérie, si l'Opep, dont la raison d'être est de défendre collectivement un juste prix, ne parvient plus à tenir pleinement ce rôle pour une multitude de raisons, une solution «consensuelle» entre tous les producteurs de brut que compte la planète s'avère vitale, non seulement pour les économies nationales mais aussi pour les équilibres de l'économie mondiale toute entière.

A l'occasion d'une récente visite du président du Venezuela à Alger, ces deux pays importants de l'Opep ont convenu de riposter à la chute des prix du pétrole et préconisé à cet effet une «action commune» et un effort élargi à tous les exportateurs de pétrole, à la recherche d'un consensus profitable à tous.

«La démarche consensuelle (au sein de l'Opep et avec d'autres producteurs) est nécessaire pour dégager des solutions stables», avait résumé déjà en novembre dernier le ministre algérien Youcef Yousfi pour inciter ses pairs de l'organisation, en réunion officielle, à emprunter la voie du dialogue pour corriger les déséquilibres du marché.

Si la méthode (envoi de messagers) est quasi inédite, les positions de l'Algérie concernant le commerce du pétrole reste immuable et s'inscrit dans la logique de la défense des droits légitimes des pays producteurs à une juste rémunération de leurs exportations dont dépend dans une large mesure la survie de leurs peuples.

Dans les années 1980, au moment où ce qu'on a appelé la «guerre des prix» faisait rage dans un contexte géopolitique mondial extrêmement sensible, l'Algérie avait plaidé, malgré tout et presque seule contre tous, pour la solidarité des pays producteurs contre les effets d'un effrondrement historique des prix du baril, au détriment de toutes les parties premantes au marché pétrolier, exportateurs et consommateurs.

Auparavant, en 1975 lorsque la revendication stratégique d'un nouvel ordre économique mondial était lancée, elle avait accueilli le premier sommet des chefs d'Etat de l'Opep au cours duquel elle s'était évertuée à défendre les mêmes principes de justice et de solidarité mutuellement avantageux qu'elle défend aujourd'hui 40 ans plus tard.

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