Economie

L'Espagne exclut d'effacer les 26 mds d'euros prêtés à la Grèce

Publié par DK News le 14-02-2015, 18h02 | 20
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L'Espagne a averti vendredi qu'il n'était pas question d'effacer le prêt de 26 milliards d'euros accordé à la Grèce quand elle traversait elle aussi une grave crise.Cette somme a été prêtée à travers des crédits bilatéraux et dans le cadre de l'aide apportée depuis 2010 à Athènes par ses partenaires européens et le Fonds monétaire international (FMI), a rappelé Luis de Guindos, ministre espagnol du Commerce lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres.

Le nouveau gouvernement grec, arrivé au pouvoir fin janvier, est déterminé à se débarrasser de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) et des mesures qu'elle lui impose depuis 2010.

Il demande notamment un allègement de la dette.  Ces 26 milliards «représentent approximativement ce que nous dépensons en un an en allocations de chômage dans un pays où le taux de chômage est de 23%», a souligné le ministre. De plus, l'Espagne a dû les emprunter à un taux nettement supérieur aux taux d'intérêts que lui verse actuellement la Grèce, a-t-il ajouté.

«Il y a une ligne rouge», a insisté M. de Guindos, alors qu'Athènes et la zone euro ne parviennent pas à s'entendre. «Logiquement l'Espagne veut et va défendre que ce prêt (...) soit remboursé», a-t-il dit.
Contrairement à ce qui était le cas pour d'autres pays européens, «l'exposition des entreprises et des banques espagnoles à la Grèce à ce moment là était quasi inexistante», a rappelé Luis de Guindos. Le soutien financier de Madrid n'était donc pas intéressé, a insisté le ministre, faisant valoir que «ces 26 milliards d'euros sont la preuve de la solidarité totale avec la Grèce.»

L'Espagne et le Portugal, qui sont à peine sortis d'une grave crise économique en 2014 et dont les gouvernements ont appliqués de sévères cures d'austérité aux habitants en échange de plans d'aide, voient d'un mauvais oeil les revendications des nouveaux dirigeants grecs. Madrid a dû elle même emprunter plus de 40 milliards d'euros pour soutenir son secteur bancaire, et doit à présent les rembourser.

 

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