L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné samedi le meurtre de trois étudiants musulmans aux Etats-Unis, s'inquiétant de la «montée de l'islamophobie» dans ce pays.
Deah Shaddy Barakat, 23 ans, son épouse Yusor Abou-Salha, 21 ans, et la soeur de Yusor, Razan, 19 ans, ont été tués mardi à Chapel Hill (sud-est des Etats-Unis) par un homme qui s'est rendu à la police. L'affaire a provoqué l'indignation de la communauté musulmane à travers le monde.
La police américaine n'a pas encore déterminé si les victimes avaient été tuées à cause de leur religion ou suite à une querelle de voisinage, alors que leurs proches sont convaincus eux qu'ils ont été visés pour leurs convictions religieuses.
«Ce crime horrible a provoqué un choc au sein de la communauté musulmane à travers le monde et soulève des inquiétudes à propos de la montée des sentiments de haine envers les musulmans et l'augmentation des actes liés à l'islamophobie aux Etats-Unis», a dit Iyad Madani, secrétaire général de l'OCI.
Dans un communiqué rapporté par l'agence officielle saoudienne SPA, l'OCI, a exhorté Washington à prendre des mesures pour protéger ses citoyens «de la discrimination et des stéréotypes qui contredisent les valeurs fondamentales de la société américaine».
M. Madani a en outre appelé à une coopération internationale pour lutter contre l'«extrémisme, la violence, et l'intolérance religieuse, ainsi que les crimes haineux et les (actes) qui les causent».
L'auteur présumé du triple meurtre de Chapel Hill, Craig Stephen Hicks, 46 ans, est poursuivi pour assassinat et risque la peine de mort ou la prison à perpétuité.
L'ONU s'engage à soutenir le Liban dans ses efforts de renforcer la stabilité
et la sécurité
A l'occasion du dixième anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a déclaré samedi que l'ONU travaillerait avec le gouvernement du Liban pour soutenir ses efforts destinés à renforcer la stabilité et la sécurité dans le pays.
«Dix ans après, le message reste le même : l'impunité ne sera pas tolérée.Les Nations Unies sont déterminées à appuyer le travail du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), avec le soutien et la coopération durables du gouvernement du Liban», a dit M. Ban dans un communiqué de presse publié par son porte-parole.
«Les Nations Unies réitèrent leur engagement sur le long terme auprès du peuple du Liban à cette occasion. Alors que le Liban est confronté à de nouveaux défis, les Nations Unies continuent de travailler avec le gouvernement du Liban, aux côtés de tous les partenaires libanais, pour soutenir le pays dans ses efforts pour renforcer la stabilité et la sécurité, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», indique le communiqué.
L'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth le 14 février 2005, qui a fait également 21 victimes. La STL, basée à La Haye, aux Pays-Bas, est un tribunal indépendant établi à la demande du gouvernement libanais pour tenir des procès des suspects de l'assassinat. Le 2 janvier dernier, M. Ban a prorogé le mandat de la STL soutenu par l'ONU pour trois autres années.
