Des participants à une conférence régionale de sensibilisation sur le contrôle de la radioactivité au niveau des frontières, organisée lundi à Oran, ont qualifié les Douanes «d'élément clé de la sécurité nucléaire aux frontières».
Ils ont rappelé, dans ce sens, que les pouvoirs publics en Algérie se sont attelés, depuis 1978, à la généralisation de la protection de l’environnement et de la population contre les effets néfastes de la radioactivité en se dotant de plusieurs instruments, juridiques et pratiques fixant les dispositions de sécurité nucléaire.
Le souci de la sécurité nucléaire du pays tant à l’intérieur du pays qu’aux frontières a conduit l’Etat algérien à mettre en place une batterie de lois garantissant cette sécurité. Cette réglementation est en constante évolution aboutissant, l’an dernier, à la promulgation du décret présidentiel 14-195 du 6 juillet 2014, fixant les dispositions de sécurité nucléaire applicables à la protection de l’environnement et de la population algérienne contre les risques potentiels de la radioactivité, a-t-on ajouté.
«L’Algérie étant un pays consommateur de produits radioactifs, cette réglementation met en place les garde-fous à même d’assurer la sécurité nucléaire du pays» a souligné Chennoufi Fatah, chef de département de la réglementation nucléaire au sein du COMENA (Commissariat à l’Energie Atomique), créé en 1996 par décret présidentiel avec comme mission d’assurer la traçabilité de la matière radioactive dans le pays, réglementer les activités nucléaires en leur donnant un cadre légal et institutionnel et doté d’un support technique très important, en l’occurrence le Centre nucléaire d’Alger et d'un centre de formation et d’appui à la sécurité nucléaire né en 2012.
«Il y a un contrôle rigoureux aux frontières et il n’y a jamais eu en Algérie de tentatives d’introduction frauduleuses de produits radioactifs», a-t-il affirmé déclarant à l'APS que «la modernisation des services des Douanes et la formation quant aux techniques de détection modernes sont autant de remparts contre ces pratiques».
La prévention en est un élément essentiel, de même que la formation des cadres douaniers dans la stratégie des pouvoirs publics, ont soutenu des intervenants lors de cette rencontre. Par ailleurs, ils ont souligné que l’Algérie n’est pas un pays producteur de matière radioactive, qui est importée pour les besoins industriels (contrôle des équipements dans les hydrocarbures) et pour la santé (radiothérapie).
L’Algérie est signataire de plusieurs conventions internationales en matière d’énergie nucléaire. Elle est membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).Organisée à l’Ecole nationale des Douanes d’Oran par le groupe de travail mixte Direction générale des Douanes/COMENA, cette conférence régionale a regroupé les cadres des Douanes des wilayas d’Oran, Chlef, Tlemcen et Bechar.
La conférence régionale d’Oran est la deuxième après celle organisée à Annaba en décembre 2014 pour les cadres des Douanes de l’Est du pays. La troisème conférence est prévue à Ouargla durant la première semaine de mars 2015 pour les cadres douaniers du sud du pays.
