Le président russe Vladimir Poutine a appelé mardi les autorités de Kiev à ne pas empêcher les soldats ukrainiens, encerclés par les séparatistes prorusses à Debaltseve, (est de l'Ukraine), de déposer leurs armes, en soulignant qu'il n'y avait pas de solution «militaire» à ce conflit.
«J'espère que les autorités ukrainiennes ne vont pas empêcher les soldats ukrainiens de déposer leurs armes» et de les poursuivre en justice pour cette raison, a déclaré M. Poutine, au cours d'une conférence de presse à Budapest avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orban.L'armée ukrainienne a pour la première fois reconnu mardi l'encerclement de «plusieurs» de ses unités militaires dans la ville stratégique de Debaltseve, où de violents combats avec les rebelles prorusses sont en cours.
«On ne pourra pas résoudre ce problème par une voie militaire, on ne peut que se mettre d'accord» via des négociations, a souligné le président russe, en ajoutant que les accords de paix obtenus jeudi dernier à Minsk donnaient une «chance» à une solution pacifique.
Selon M. Poutine, «ce qui se passe actuellement à Debaltseve peut être expliqué et était prévisible», étant donné que les accords de Minsk ont été conclus au moment où les séparatistes prorusses avaient encerclé cette ville, y bloquant des soldats ukrainiens qui devraient tôt ou tard vouloir briser cet encerclement.
«Ce matin, les forces ukrainiennes ont tenté de débloquer» cette zone, mais «cette tentative a échoué», a-t-il affirmé. En dépit des combats à Debaltseve, la situation «sur toute la ligne de contact a été plus ou moins calme» ces deux derniers jours, après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu samedi à 23H00 GMT, a estimé M. Poutine. La Russie a constaté «une baisse considérable des activités militaires», «le nombre d'attaques mutuelles a nettement baissé», s'est-il félicité.
