
Le gouvernement russe a proposé lundi au gouvernement syrien et à l'opposition de former des groupes de travail chargés des questions évoquées lors de la conférence internationale à Genève II pour mettre fin à la crise qui dure depuis mars 2011, a annoncé la diplomatie russe.
A fin de progresser vers un règlement, il est indispensable de résoudre des questions, telles que le cessez-le-feu, l'aide humanitaire et la formation d'un organe de transition. Le règlement de ces questions nécessite la mise en place d'un groupe de travail approprié», a indiqué le vice-ministre russe des affaires étrangères Guennadi Gatilov.
D'après M. Gatilov, il s'agit de la seul façon de réaliser des progrès.«Chaque question nécessite des efforts concrets, certaines sont plus faciles à résoudre, d'autres dont la création d'un gouvernement de transition, sont plus complexes. Ce qu'il ne veut pas dire qu'il faille se concentrer une question et ignorer le reste. A notre avis, il faut de progresser sur plusieurs axes», a-t-il ajouté.
A la question de savoir si les groupes en question comprendraient des délégués russes, américains ou de l'ONU, M. Gatilove a expliqué que ces derniers étaient extérieurs au processus de négociations, tout en ajoutant que Moscou était disposée à apporter son concours aux parties du dialogue.
«Toutefois, nous n'agirons pas à la place des délégations syriennes.
Elles ont un objectif bien clair, se mettre d'accord sur un large éventail de questions», a conclu le diplomate russe. Des délégations du gouvernement et de l'opposition syriens ont engagé des négociations dans le cadre de la conférence de paix Genève II lancée le 22 janvier à Montreux, en Suisse. Mais aucun résultat tangible n'a été enregistré au terme d'une semaine de discussions.
Le deuxième round de négociations est prévu le 10 février prochain, selon les officiels syriens.
Discussions entre le chef
de l'opposition syrienne et Lavrov sur la mise en place d'un gouvernement de transition
Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba doit rencontrer hier à Moscou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov pour discuter notamment de la mise en place d'un gouvernement de transition en Syrie.
Les principaux thèmes des discussions avec M. Lavrov «seront l'acheminement d'une aide humanitaire dans les villes syriennes, la libération de détenus des prisons syriennes et la formation d'un gouvernement de transition en Syrie», a déclaré le porte-parole de la Coalition d'opposition, Mounzer Aqbib, cité par l'agence de presse Ria Novosti. «A ce sujet, nous avons beaucoup de questions à étudier avec Moscou», a-t-il ajouté.
Cette rencontre entre le chef de la Coalition de l'opposition syrienne et le ministre des Affaires étrangères russe se tient après dix jours de négociations de paix infructueuses à Genève.
A la conférence de Genève II, organisée à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie, aucun cessez-le-feu n'a été proclamé, la mise sur pied d'un gouvernement transitoire n'a pas été abordée.
Les pourparlers doivent reprendre le 10 février mais Damas n'a pas confirmé sa participation à cette nouvelle session de négociations.
«Nous comptons sur le fait que la délégation gouvernementale, comme ils nous l'avaient assuré auparavant, participera aux négociations futures avec l'opposition», a en outre déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'agence russe.L'opposition syrienne réclame le départ du président Bachar al-Assad du pourvoir, alors que Moscou insiste sur le fait que cette requête ne doit pas être posé comme une condition préalable à une solution politique au conflit.