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En remportant la Supercoupe d'Afrique face au Ahly du Caire : L’Entente Sportive de Sétif confirme sa suprématie continentale

Publié par Saïd Ben le 22-02-2015, 17h11 | 39
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En s'imposant devant le club égyptien d'El Ahly du Caire aux tirs aux buts (6-5), samedi dernier au stade Mustapha-Tchaker de Blida pour remporter sa première supercoupe d’Afrique L'Entente Sportive de Sétif.

Détenteur de la précédente édition de la Ligue des champions, un certain historique 1er novembre 2014, le club des Hauts Plateaux d’Algérie remporte le 23e titre de son histoire, toutes compétitions confondues et confirme ainsi sa suprématie sur le plan continental face au vainqueur de la Coupe de la Confédération.

Pour atteindre son objectif, l'ESS a effectué une préparation spéciale pour le rendez-vous qui a débuté avec un stage bloqué lundi dernier à Sétif, et qui s’est poursuit depuis mercredi dernier jusqu’au jour du match au Centre technique de Sidi Moussa (Alger).

L'entraîneur de l'Entente, Kheireddine Madoui, a concocté des stratégies dignes des plus grands coachs en croyant fermement sur l’obtention d’un deuxième titre africain dans sa jeune carrière de coach en axant surtout son travail sur le plan psychologique.

ET il faut dire qu’il a bien réussi puisque ses joueurs sont arrivés bien concentrés sur le match samedi dernier. Et la preuve c’est qu‘après avoir mené depuis la 70e minute du jeu grâce au but de Ziaya, les Sétifiens ont été surpris de concéder le but égalisateur dans le temps additionne  90+3 avec cette réalisation du joueur égyptien Motaab.

Et lors de la séance des tirs au but, la concentration a été de mise au sein des joueurs setifiens qui montre le travail psychologique extraordinaire effectué par Madoui avec ses poulains.La preuve lors de cette fatidique séance des tirs au but, tous les joueurs sétifiens (Dehoum, Mellouli, Benyettou, Dagoulou, Belameiri et Lamri) ont réussi à convertir  leur penalty, alors que leur coéquipier et gardien de but, Sofiane Khedairia, a réussi à stopper le dernier tir au but égyptien.

Ainsi donc l’'ES Sétif devient le deuxième club algérien à remporter cette compétition continentale, après la JS Kabylie qui s'était imposée en 1982 devant l'Union Douala (Cameroun).Sur le plan continentale donc l’'ES Sétif succède au Ahly du Caire qui s'était imposé la saison dernière face au club tunisien du CS Sfax.

Cette victoire finale de la Supercoupe coïncide avec une conjoncture positive que traversent les gars d'Ain El Fouara, après avoir rejoint le MO Béjaia en tête du classement de Ligue 1 tout en étant toujours en course en Coupe d'Algérie après avoir été le premier club qualifié aux quarts de finale de l'épreuve en remportant son match avancé contre l'ESM Koléa (1-0) disputé mardi dernier.

Il faut reconnaitre aussi que Madoui a eu des difficultés tout au long de la saison pour composer son effectif suite au départ de plusieurs joueurs clés et surtout possédant la licence CAF. Les jeunes joueurs actuels encadrés par Delhoum et autres Mellouli etc. ont montré qu’avec la volonté et le travail continu la réussite ne pourrait qu’être assurée. D’ailleurs, faut-il relever que les Sétifiens ont pu battre cette redoutable équipe d’Ahly avec des joueurs dont la riche expérience sur la scène africaine est établie.

Avant cette finale, l'ancien international égyptien, Wail Gomâa, actuellement directeur sportif du club cairote, avait affiché sa "grande confiance" en ses joueurs pour regagner le Caire avec le trophée, assurant que "L'expérience de nos joueurs leur permet de bien gérer la partie et s'adapter à toutes les situations.

L'équipe à les moyens de remporter la 7e Supercoupe d'Afrique dans l'histoire du club", a-t-il dit. Seulement, les jeunes « Fennecs » de Sétif ont empêché les « Pharaons » du Ahly du Caire de gagner ce septième Trophée de la supercoupe. Alors bravissimo les Sétifiens !

La signature Kheireddine Madoui

Avec les joueurs beaucoup de personnes ont permis à l’ES Sétif de réaliser cette double consécration africaine mais, il faut reconnaitre que parmi elles, il faut faire sortir le coach Kheireddine Madoui pour avoir été l’ »architecte » des résultats de l’équipe.

Encore faut-il rappeler que le coach Kheireddine Madoui (38 ans le 27 mars prochain) cette année est devenu le plus jeune entraîneur à décrocher la couronne de la Ligue des champions d'Afrique de football et la supercoupe d’Afrique.Le jeune entraîneur Madoui a donc réussi là où les techniciens étrangers qu'il avait assistés ces dernières années ont échoué. !!

D’ailleurs il faut bien noté que le fait d’avoir remporté la Ligue des champions, a permis à l'ESS de devenir le premier club algérien à disputer le Mondial des clubs où ils ont terminé à la 5e place.
Les deux Trophées (Ligue des champions et supercoupe d’Afrique) sont perçus par les observateurs comme une réhabilitation du technicien local.

Toutefois, Madoui aura consenti beaucoup de sacrifices pour se frayer un chemin vers la gloire.  
Les responsables de l'ESS, qui couraient derrière une qualification au dernier carré de la prestigieuse compétition africaine des clubs après avoir remporté en 1988 cette épreuve sous son ancienne formule (Coupe d'Afrique des clubs champions), avaient souvent privilégié la piste des entraîneurs étrangers pour réussir leur objectif.

Rien que pour ces dernières années, c'est à dire depuis que Madoui a intégré le staff technique de l'Aigle noir, le club a connu le passage d'un bon nombre de techniciens d'outre mer. C'est sous leurs ordres d'ailleurs que l'ancien défenseur central de l'ESS et du CR Belouizdad (Ligue 1, Algérie) a fait ses premiers pas dans sa carrière d'entraîneur depuis 2008.

Gianni Solinas, Alain Geiger, Hubert Velud et Christian Lang, sont, entre autres, les entraîneurs étrangers qui avaient tenté, en vain, d'emmener l'ESS à un stade avancé de la Ligue des champions.     

Finalement, le défi vient d’être relevé par leur élève, celui qui allait  rester un ''éternel adjoint'' s'il n'était pas monté au créneau la saison dernière  pour revendiquer sa chance en tant qu'entraîneur en chef. Hamar a alors fini par accéder à la doléance de son jeune technicien.

"Je suis persuadé qu'un autre président à ma place n'aurait jamais fait confiance à un jeune entraîneur comme Madoui. Mais moi, j'ai cru en lui et le temps m'a donné raison", déclarait Hamar à l'issue de la victroire de la Ligue des champions.

"Pour le conforter, je lui ai toujours dis que j'étais prêt à assumer les responsabilité de quelconques mauvais résultats. Nous travaillons en étroite coordination, ce qui nous a permis du reste de réussir, entre autres, un bon recrutement l'été dernier après le départ de plusieurs joueurs en fin de saison", a-t-il ajouté tout heureux d'avoir fait le bon choix.

Il faut rappeler que  Madoui n’a eu qu’une seule expérience en tant qu'entraîneur principal et ce, dans la formation de M'sila (Division, amateur) en 2011. Aujourd’hui les résultats sont là : Kheireddine Madoui a bien réussi à engranger un capital d'expérience non négligeable au fur et à mesure que la compétition avançait, et est donc désormais perçu par les observateurs comme étant le digne héritier des deux légendaires entraîneurs sétifiens, les défunts Mokhtar Aribi et Abdehamid Kermali.

Le premier avait offert à l'Entente sa première coupe d'Afrique (des clubs champions) en
1988, alors que le second a gagné avec l'Algérie son premier trophée en Coupe d'Afrique des nations (CAN-1990). Depuis samedi dernier, Kheireddine Madoui a gagné la Ligue des champions et la supercoupe d’Afrique. Chapeau bas, Kheireddine…
 

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