Des habitants du village de Tagma, situé dans la circonscription de Oued-Ghir, à 10 km à l’ouest de Bejaia, ont organisé dimanche plusieurs actions de protestation contre les avis de démolition de leurs constructions "illégales" émis par l’APC, a-t-on constaté.
Les habitants de ce village ont procédé à l'obstruction de la RN12 reliant Bejaia à Tizi-Ouzou, au blocage du trafic ferroviaire et à la fermeture du siège de l’APC. Autant d’actions conduites simultanément pour protester contre les avis de démolition de leurs constructions émis par l’APC, et établis dans l’objectif de "récupérer les terrains domaniaux squattés ou indûment occupés".
Deux maisons ont été détruites et d’autres sont déjà dans le viseur des bulldozers, a indiqué le président de l’APC, Yacine Ramtani, qui ne désespère pas de "reconquérir les terres communales prises illégalement pour les verser dans la réserve foncière communale destinée à accueillir la nouvelle ville de la commune".
La région, réputée pour être un prolongement naturel pour l’extension future de la ville de Béjaia est récipiendaire d’une foule de projets socio-économiques dont un programme de 16.000 logements et un stade de 30.000 places.
Les protestataires, pour leur part, tout en reconnaissant avoir construit illicitement rejettent l’erreur sur les responsables administratifs, qui à leurs yeux, "ont toléré" leur installation. "Depuis 1999, des chantiers s’installaient, des maisons sortaient de terre au vu et au su de tous.
Et ça n’a dérangé personne. Aujourd’hui que les gens ont investi au prix de grosses privations familiales, et fini leurs projets, on vient leur dire qu’ils étaient dans le tort et qu’ils doivent +déguerpir+. C’est injuste", a déploré un des manifestants.
