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La ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement à Sétif : «Le gaz de schiste n'a pas de répercussions négatives sur l'environnement...»

Publié par Azzedine Tiouri. le 24-02-2015, 19h53 | 89
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En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Sétif, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Mme Dalila Boudjema, accompagnée du wali, M. Mohamed Bouderbali, du P/APW et des autorités civiles et militaires, a participé en partie aux festivités marquant le double anniversaire de la fondation de l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens) et la nationalisation des hydrocarbures.

Après le dépôt d'une gerbe de fleurs et un moment de recueillement au Mémorial des martyrs, la délégation ministérielle s'est rendue à la maison de la culture Houari Boumediene pour prendre part aux cérémonies marquant ce 44' anniversaire de l'UGTA. A cette occasion l'hôte de Sétif n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage à tous les travailleurs ainsi qu'aux efforts fournis par la centrale syndicale pour l'amélioration des conditions de travail des travailleurs depuis l'indépendance.

Poursuivant sa tournée de travail, le membre du gouvernement s'est rendu, accompagné toujours des mêmes responsables, dans la localité de Guidjel où il a procédé à deux inaugurations, la première celle d'une unité de récupération et de recyclage des pneus de la DRC 0 Ouled Boudhil, et la seconde du siège de la direction de l'Environnement de la wilaya à Sétif ville.

Au cours de l'après-midi, Mme Dalila Boudjema a présidé une séance de travail consacré à la situation se son secteur à travers plusieurs exposés des responsables concernés. Elle a eu l'occasion d'aborder et de débattre de différents sujets concernant l'environnement et l'aménagement du territoire de la wilaya de Sétif.
Lors d'un point de presse organisé au niveau du siège de la Radio locale, la ministre a évoqué plusieurs points inhérents à son secteur, notamment ceux liés à l'environnement et ses répercussions sur l'économie nationale et la santé des citoyens.

En préambule, l'invitée de la radio locale indiquera que son ministère  '' a élaboré un important programme pour la protection de l'environnement reposant sur une stratégie nationale que nous avons entamé depuis 2002.

 C'est un programme national gigantesque  qui comprend plusieurs programmes sectoriels dont celui des déchets lancés en 2004''. Pour l'oratrice, la première étape a été consacrée aux études et aux critères environnementaux pour la gestion des déchets, tout en rappelant l'anarchie qui existait et le non respect de la réglementation des critères élémentaires sur ce sujet.

'' Nous avons commencé, dira-t-elle, par doter les communes par des programmes d'orientation et des schémas directeurs de gestion des déchets. Ce fut ensuite les grandes réalisations des centres techniques de l'enfouissement des déchets''.  Après avoir évoqué l'instauration du système du recyclage, de la sélection et du tri des déchets, elle parlera des incinérateurs.

A la question relative au gaz de schiste, Mme Boudjemaa, après avoir souligné la compréhension des interrogations et des soucis des citoyens déclare :'' Certes lorsque nous avons une nouvelle chose, on doit savoir ses explications. Cette opération est celle d'une évaluation. Il ne faudrait pas que le citoyen comprenne que cette opération est le feu vert pour l'exploitation.

C'est une opération d'évaluation est d'exploration afin de savoir ce qu'il y a dans le cœur de la terre. On va avoir toutes les connaissances et les données techniques pour connaitre et valoriser le gisement national existant''. ''Pour ce coté, ajoute-t-elle, le gaz de schiste n'a pas de répercussions négatives sur l'environnement. Notamment toutes les études ont confirmé cela.

Il n'y a pas de risque zéro et toutes les technologies ont des impacts. Nous avons toujours dit qu'actuellement la technologie existe et nous sommes en période d'exploration et d'ici quelques années les technologies évolueront et c'est une richesse pour notre pays. Mais j'insiste pour dire qu'il n'y a aucunes répercussions sur l'environnement.

Les portes de notre ministère sont ouvertes pour donner plus de renseignements et d'explications si c'est nécessaire''.

Actuellement notre pays possède 124 centres d'enfouissement techniques des déchets et 16 unités pour le recyclage du verre, du carton, du plastique etc. Parlant de ces centres, Mme la ministre ajoutera :'' Tous ces centres existent et sont équipés de tous les équipements nécessaires. Notre pays produit 13,5 millions de tonnes par an de déchets et plus de 60% peuvent être recyclés.

D'une façon générale, tous les déchets sont susceptibles et peuvent être recyclés. L'exemple de la Suède qui recycle la totalité de ses déchets à 100%, les Etats-Unis 99%, l'Allemagne 85 %. Dans un passé récent, nous recyclions que 5% et grâce à cette stratégie et la politique nationale pour la protection de l'environnement, le recyclage a augmenté pour atteindre fin 2014, plus de 17%.

Notre but est d'atteindre 25% à la fin 2015 avec tous les agréments que nous avons approuvés et dès que les investisseurs commenceront leur travail. Notre but va plus loin pour atteindre 45 à 50% de déchets recyclés.

Notre économie sera  bénéficiaires et les experts tablent jusqu'à des bénéfices atteignant 300 millions d'euros par an, sans compter les emplois. Les mêmes études ont démontré que si on se lance dans cette économie verte, d'ici 2025, on pourra créer 1 425 000 nouveaux postes de travail''.

Pour l'hôte de Sétif, le sachet en plastique reste le point noir de la stratégie nationale pour la protection de l'environnement tout en tenant en compte de trois piliers qui sont : le coté social, économique et ensuite environnemental.

'' Nous avons élaboré un plan écologique, explique-t-elle, et ce n'est pas propre uniquement à notre pays. Le premier problème du sachet, il est léger donc volatile et aussi il n'est pas cher et se donne même gratuitement. 

On a recensé dans notre pays 600 unités qui fabriquent le sachet en plastique. Nous devons laisser du temps aux investisseurs pour amortir leurs équipements, tout en collaborant avec  l'Ansej pour dire à ses responsables que le marché est saturé et d'arrêter de ne plus encourager ces activités et d'orienter les éventuels investisseurs vers d'autres fabrications de sachets non plastiques. Actuellement nous consommons 7,5 milliards de sachets plastique par an.

Progressivement, nous devons diminuer de cette consommation d'au moins 50% pour ne léser personne, ni la nature, ni l'individu, ni les jeunes, ni l'économie''. Le programme du ministère pour 2015 sera basé sur la formation des hommes et la sensibilisation.

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