Le ministre sud-africain des Finances Nhlanhla Nene a annoncé hier l'adoption d'un budget de rigueur pour l'exercice 2015/16, prévoyant la première hausse des impôts sur le revenu en vingt ans et une baisse des dépenses, afin de réduire le déficit et stabiliser la dette.
M. Nene a précisé devant le Parlement qu'il comptait réduire le déficit budgétaire, de 3,9% du PIB cette année comme en 2015/2016, à 2,6% en 2016/2017. et stabiliser dans les trois ans la dette publique à 45% du PIB, contre 48% actuellement.
Les rentrées nouvelles prévues dans budget 2015/16 (avril 2015-avril 2016) devraient permettre de rapporter 17 milliards de rands (1,3 milliard d'euros), tandis que l'Etat sera prié de baisser ses dépenses de 25 milliards de rands (1,9 milliard d'euros), a précisé le ministre, qui entend dépenser 1.351 milliards de rands (104 milliards d'euros).
Nhlanhla Nene a également évoqué -sans précisions- la cession de participations publiques dans des entreprises qui ne sont pas jugées stratégiques.Le gouvernement sud-africain n'a que peu de marge de manoeuvre, en permanence menacé d'être rétrogradé par les agences de notation alors que l'économie du pays peine à sortir du marasme.
L'Afrique du Sud aurait besoin, selon la plupart des économistes, d'une croissance pérenne de 6 à 7% pendant plusieurs années pour donner du travail à ses millions de chômeurs qui représentent officiellement 24% de la population active, et beaucoup plus si on tient compte de ceux qui ont renoncé à chercher du travail.