L'accord de paix et de réconciliation signé entre les parties malienne, sous la supervision de la médiation internationale dont l'Algérie est chef de file, est historique et pour l'Algérie et pour le Mali.
L'accord a été paraphé, hier à Alger, par les différentes parties maliennes en conflit certes, mais il a été aussi le fruit d'une médiation de longue haleine menée par la communauté internationale, sous la conduite de l'Algérie.
En ce sens, grâce à sa lucidité, sa perspicacité et sa vision stratégique, l'Algérie a impliqué la communauté internationale dans cet accord. En d'autres termes, la communauté internationale soutient et approuve l'accord d'Alger.
Il s'agit des Nations unies représentées par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Hamdi Mongi, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et d'autres pays. Tout ce beau monde donne à l'accord d'Alger une en dimension internationale et une crédibilité irréfutable et incontestable.
Il faut relever que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a toujours mis l'accent sur la politique du bon voisinage. Mieux encore, les parties maliennes signataires de l'accord ont tenu à parvenir à une solution en signe de reconnaissance au Président Bouteflika qu'elles se plaisent d'appeler «Abdelkader El Mali».
L'accord demeure historique quand on sait que le Mali était au bord d'une guerre civile et fratricide. Aujourd'hui, toutes les parties sont mises devant le fait accompli dans la mesure où l'accord d'Alger est un engagement pour la paix et la réconciliation.
Le gouvernement malien aura ainsi pris des engagements dans le sens d'appliquer cet accord. Pour rappel, l'accord a été signé à l'occasion du 5e round du dialogue inclusif inter malien qui se déroule à Alger.
Ce 5e round a été précédé par la visite officielle effectuée par le Premier ministre malien en Algérie, Mobido Keita. Au cours de sa visite, le Keita avait assisté à la réunion préparatoire du 5e round. Il faut aussi rappeler que l'actuel Premier ministre malien représentait le président malien Ibrahim Boubaker Keita au dialogue inclusif intermalien.
C'est dire que le terrain a été minutieusement préparé par la diplomatie algérienne pour que le 5e round soit couronné par un accord de paix définitif. Toutefois, la non-signature de cet accord par Bilal Ag Acherif , secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla) et président du Conseil transitoire de l'État de l'Azawad (Ctea) demeure un non-événement. Bilal Ag Acherif est connu pour ses accointances avec le Makhzen.
