Des tirs de roquette ont visé dimanche le camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal, tuant au moins deux civils, a indiqué une source sécuritaire des Nations unies.
«Il y a eu de nombreux autres tirs de roquettes», a affirmé la source sécuritaire au sein de la Minusma, citée par l'AFP.«Certaines roquettes sont tombées dans un campement situé à trois kilomètres du camp de la Minusma.
Au moins deux civils ont été tués, a précisé cette source.Dans la nuit de vendredi à samedi cinq personnes ont été tuées lors d'une attaque terroriste perpétrée par un commando armé contre un restaurant à Bamako.
Il s'agit d'un Français, d'un Belge et de trois Maliens qui ont été abattus dans un restaurant en plein coeur de Bamako, premier attentat visant des Occidentaux dans la capitale malienne
Sur le plan politique, les élections communales et régionales au Mali, prévues initialement pour le 26 avril, ont été reportées à une date ultérieure à l'issue d'une réunion jeudi entre le ministre malien de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga et des représentants de la classe politique.
Un accord de paix et de réconciliation a été paraphé dimanche dernier à Alger par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie.
L'accord de paix d'Alger, a «toute la valeur d'une boussole crédible et efficace» pour guider les parties maliennes vers la paix et la stabilité, avait indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne l'attaque à Bamako
Le Conseil de sécurité de l'ONU a «condamné avec la plus grande fermeté» l'attentat qualifié de «terroriste» dans un restaurant à Bamako, qui a tué cinq personnes, y compris des employés de l'ONU, selon un communiqué publié samedi.
Les quinze pays membres du Conseil demandent au gouvernement malien «d'enquêter rapidement sur cette attaque et de traduire leurs auteurs devant la justice».«Les responsables de cette attaque doivent rendre des comptes»,insistent-ils, en précisant que des civils tués travaillaient pour le Service de déminage de l'ONU, la mission de l'ONU au Mali (Minusma) et l'Union européenne.
Le Conseil réaffirme «la nécessité de lutter, par tous les moyens, selon la charte des Nations unies, contre les menaces à la paix et à la sécurité internationale causées par des actes terroristes».
«Tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu'en soient le moment, le lieu, ou l'auteur», estime-t-il.
