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Le Premier ministre français Manuel Valls a insisté sur la nécessité de sortie de la «logique de guerre» à propos de l'Ukraine, tout en soulignant que «personne n'a intérêt» à isoler la Russie, a rapporté un média polonais quelque heures de son arrivée pour une visite de deux jours en Pologne.
Alors que la Pologne est fortement préoccupée par la situation en Ukraine, le plus grand quotidien polonais Gazeta Wyborcza a demandé, dans une interview à M. Valls si la France aiderait la Pologne si celle-ci se portait au secours de Kiev comme la Pologne avait aidé la France au Mali.«Il ne s'agit pas de nous engager dans une logique de guerre mais d'en sortir !», a répondu M. Valls, dont l'interview a été rendue publique par ses services.
Il a relevé qu'au Mali il s'agissait de combattre «une organisation qui constitue une menace terrible, pas seulement pour les pays africains, mais pour nous tous» et a assuré les Polonais de la reconnaissance des Français.
«La France continuera d'ailleurs à mobiliser des forces terrestres, maritimes, aériennes et spéciales pour la sécurité de la Pologne, a-t-il assuré par ailleurs, précisant que «des chars Leclerc seront notamment déployés pendant deux mois.» Prié de juger l'efficacité des sanctions occidentales contre la Russie, il a déclaré qu'elles devaient conduire au dialogue.«Les sanctions ne sont pas une fin en soi», a dit le Premier ministre. «Elles ont un objectif : contraindre les fauteurs de guerre sans nuire aux populations.
Nos relations économiques avec la Russie sont importantes et personne n'a intérêt à encourager leur dégradation et l'isolement de la Russie. Ce que nous souhaitons, c'est le dialogue et le retour de la paix, pas jeter de l'huile sur le feu», a-t-il souligné.
Quant à la position de la France sur d'éventuelles fournitures d'armes à l'Ukraine, M. Valls a réaffirmé l'opposition de Paris à cette idée, tout en écartant la perspective d'une extension du conflit ukrainien.
«Notre position n'est pas de livrer des armes mais des solutions pour la désescalade. (...) Je vois mal comment quiconque pourrait menacer notre sécurité collective sans prendre des risques démesurés», a-t-il dit.
M. Valls est attendu à Gdansk en début d'après-midi pour un hommage au syndicat Solidarnosc et il doit gagner Varsovie quelques heures plus tard. Il rencontrera jeudi son homologue polonaise Ewa Kopacz et le président Bronislaw Komorowski.