Les éditeurs des revues scientifiques nationales 1doivent désormais s’adapter aux normes internationales d’édition ou disparaître, a indiqué, mercredi à Constantine, le directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique, Mokhtar Sellami.
Dans un entretien avec l’APS, en marge d’une rencontre régionale de deux jours sur les revues scientifiques organisée à l’université Constantine2, M. Sellami a affirmé que les fonds nationaux n'iront désormais que pour les éditeurs qui se conforment aux normes internationales de publication.
L'objectif étant de promouvoir les revues scientifiques nationales, a souligné le même responsable, précisant que l’Etat n’a nullement l’intention d’arrêter l'édition de revues scientifiques, mais plutôt d’inciter les éditeurs à se conformer aux normes de la qualité et de la rigueur scientifique.
Les éditeurs des revues scientifiques nationales doivent entrer en compétition pour être aux normes internationales qui sont basées sur des critères universellement connus, a souligné M. Sellami, mettant l’accent sur l’importance de ce genre de rencontre dans l’identification des mécanismes devant permettre la promotion des publications scientifiques nationales.
Considérée comme un outil de diffusion de l’information et de la connaissance, la revue scientifique, que se soit dans son format papier ou électronique, doit être visible sur la scène internationale, a indiqué le même responsable, précisant que sur les 400 revues scientifiques existant en Algérie, aucune n’est indexée «très haut niveau».
«Sur ces 400 revues scientifiques, 140 seulement sont plus ou moins régulières», a relevé cet universitaire, précisant que l’Algérie a tous les moyens financiers pour accompagner les éditeurs nationaux et possède également des ressources et des compétences pour développer ce secteur.
Les résultats de la commission nationale, instituée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiques visant la promotion des revues scientifiques nationales, ont été exposés au cours de cette rencontre aux éditeurs présents qui vont les discuter avec les grands éditeurs internationaux conviés à cette rencontre (représentants de Thomson Reuters et ELSEVIER entre autres) qui devront exposer leurs expériences en la matière.
Cette rencontre régionale, à laquelle ont pris part des éditeurs de la région Est du pays, sera suivie par une autre à Oran devant regrouper des éditeurs de revues de la région Ouest et Centre du pays, a précisé le même responsable.
Evoquant les critères de catégorisation C, B, et A, dont la catégorie A est la plus performante, M. Sellami a indiqué que plus de 9.000 revues scientifiques du monde entier sont classées dans cette catégorie, alors qu’aucune des pays du Maghreb n’a pris place dans ce classement de qualité.
«Toutes les facilitations nécessaires ont été mises à la disposition des éditeurs qui cherchent à se mettre à niveau», a indiqué le même responsable, rappelant que ces éditeurs seront accompagnés dans leur processus de développement par les Agences thématiques de la recherche scientifique.
La plateforme, mise en place par le gouvernement et visant la promotion des revues scientifiques nationales, a prévu un logiciel de détection du plagiat, a indiqué le directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique.
