Régions

Tissemsilt: Les herbes médicinales ont la cote

Publié par DK News le 08-02-2014, 16h56 | 73
|

Les herboristes de Tissemsilt connaissent, en cette période de grand froid, une forte affluence de patients en quête d’un traitement naturel et efficace.

Nombreuses sont les familles qui préfèrent s’adresser aux herboristes plutôt qu’à un médecin ou pharmacien pour acquérir un «remède à moindre prix» et dont l’efficacité a été prouvée par les différentes générations dans le traitement de certaines maladies comme la grippe saisonnière.Les plantes médicinales sont devenues sources de gains très intéressants au point où les herboristes sont très nombreux à élire domicile partout dans la ville de Tissemsilt, à l’exemple des quartiers «119 logements», «Sbaa», «le quartier El Bordj» et «El Merdja».

Ces derniers exposent leurs produits à même le sol ou sur des étals de fortune sur lesquels l'on trouve aussi bien de la tisane, du thym, des feuilles d’eucalyptus, de la camomille et autres ingrédients comme le gingembre, le clou de girofle ou encore le galanga.Certains marchands ambulants viennent des zones montagneuses et forestières où la variété des plantes est très large et répond aux traitements de tous les maux. Les plantes les plus prisées et les plus demandées en cette période hivernale sont l’armoise et le radis sauvage.

Certains herboristes ont acquis, au fil des ans, une solide expérience et une grande connaissance des vertus curatives des herbes médicinales au point, affirment certaines personnes, où ils proposent, sans hésitation aucune, le remède approprié à chaque mal et toutes les méthodes de préparation des potions miraculeuses.

Des marchands ambulants, de véritables artistes nés, savent attirer les clients en usant de mille et une manières. Les clients les plus hésitants finissent par «lâcher» quelques dizaines de dinars pour repartir avec des ingrédients qui guériraient leur mal.Les tissemsiltis préfèrent les plantes sauvages et les produits naturels aux produits chimiques utilisés dans la fabrication des médicaments.

Certains clients préfèrent recourir à un traitement naturel contre des maladies d’hiver notamment la grippe saisonnière, les maladies du thorax, et les infections de la gorge et du nez. Hadj Mohammed, un sexagénaire résidant dans le vieux quartier Derb de Tissemsilt, avoue recourir, depuis sa prime enfance, aux variétés d’herbes sauvages pour se soigner, selon des recettes transmises de génération en génération.

«Je n’ai jamais pris un médicament chez le pharmacien. El hamdoulillah (louanges à Dieu, ndlr), je me porte bien», avoue-t-il le sourire en coin.Abondant dans ce sens, une dame, dans la force de l'âge, soutient compter toujours sur des plantes médicinales comme la tisane, le thym et l’armoise pour soigner de petits maux d’hiver et aider son corps à garder son immunité.

Toutefois, les praticiens et les spécialistes ont un avis tout autre sur l’efficacité de ces plantes médicinales. Sans pour autant nier leurs vertus, ils mettent en garde contre l'abus dans leur utilisation, ou leur acquisition dans des conditions non appropriées.Le Docteur Abbed Ameur, généraliste exerçant au chef-lieu de wilaya, estime que ces plantes sont complémentaires au traitement pris par le malade qui souffre d’une grippe, des difficultés respiratoire ou encore l'inflammation de la gorge.

Toutefois, il met en garde contre les risques d’intoxication qu’elles peuvent provoquer, étant donné qu’elles sont sujettes à la pollution et sont souvent stockées dans des endroits ne respectant pas les conditions d’hygiène et de conservation.«Les plantes médicinales sont vendues par des herboristes dans des conditions d’hygiène souvent déplorables. Les malades peuvent acquérir au niveau des pharmacies des herbes médicinales traitées par les laboratoires médicaux compétents et emballées dans des boites respectant toutes les conditions d’hygiène», a-t-il ajouté.

Comme dans toutes les campagnes et les zones rurales, Tissemsilt n’échappe pas à cet engouement pour les traitements alternatifs et la phytothérapie. Au-delà des considérations économiques -cherté des médicaments entre autres- le recours aux plantes médicinales s’explique également par des habitudes ancestrales et des faits culturels bien ancrés chez les habitants de la région.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.