La position de l'Union européenne (UE) de maintenir voire durcir les sanctions contre la Russie pour ses liens dans le conflit en Ukraine, serait difficile à préserver, a admis le président du Conseil européen et ancien premier ministre polonais, Donald Tusk. "Le front favorable au maintien des sanctions contre Moscou commence à se fissurer après que des pays membres de l'UE aient demandé un assouplissement de l'embargo antirusse", a déclaré M. Tusk, cité lundi par des journaux polonais.
"Il est de plus en plus difficile de forger l'unité européenne sur des sanctions relativement sévères, et il nous faut admettre aujourd'hui que cela concerne aussi le maintien des sanctions", a souligné M. Tusk. Ces propos ont été tenus alors que la Russie a fait savoir que des Etats membres s'opposent à la prorogation de ces sanctions, notamment l'Espagne, l'Italie, l'Autriche, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie.
Le dernier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE a décidé, le 20 mars dernier à Bruxelles, de maintenir les sanctions imposées à la Russie jusqu'à ce que Moscou se résigne à appliquer scrupuleusement les accords de paix signés à Minsk le 12 février dernier.
