Le centre anticancéreux (CAC) de Ouargla a bénéficié d’une opération d’extension pour reforcer sa capacité de traitement, a-t-on appris hier auprès de la direction locale de la santé et de la population (DSP).
Dotée d’un financement de 200 millions DA, cette opération intervient en application des instructions du ministère de tutelle portant sur la construction d’un bunker destiné à accueillir un nouvel accélérateur linéaire au CAC, implanté au niveau de l’établissement public hospitalier (EPH) Mohamed-Boudiaf, a indiqué le directeur du secteur.
Fonctionnant actuellement avec deux (2) appareils (accélérateur linéaire, télé-cobalt), cette structure sanitaire à vocation régionale assure quotidiennement des séances de radiothérapie au profit d’un effectif atteignant les 150 patients venus de 29 wilayas du pays, a précisé M.Abdelbaki Bouhafs.
Dans le cadre des efforts menés par le secteur visant à améliorer la qualité des prestations médicales, le CAC de Ouargla sera bientôt doté d’un nouveau service de médecine nucléaire, a-t-il aussi signalé.
Au moins 1.488 malades, venus des quatre coins du pays, notamment des région Sud, Est et Centre, ont été pris en charge au niveau du CAC de Ouargla, durant l’année écoulée, selon les chiffres fournies par l’EPH Mohamed-Boudiaf. Il s’agit de 1.242 malades ayant bénéficié de traitements en radiothérapie et 246 autres en oncologie, pour le traitement de cancers, notamment les plus fréquents (sein, col utérin, poumon).
L’année 2014 a relevé un total de 10.577consultations (oncologie, radiothérapie, chirurgie et anesthésie), en plus de 29.153 actes de soins, 23.588 traitements par radiothérapie, 4.094 par chimiothérapie et 412 actes chirurgicaux, a-t-on fait également savoir.
Cette structure médicale spécialisée est encadrée par un staff médical et paramédical algéro-cubain, dont des médecins spécialistes, des généralistes, des physiciens, des infirmiers et des manipulateurs, selon la même source.
Rencontrés par l’APS, des malades hospitalisés au CAC, dont une majorité de femmes atteintes du cancer du sein, venues des wilayas de Tipasa, Annaba et Biskra et d’El-Menéa (Ghardaïa), ont exprimé leur satisfaction quant aux conditions de prise en charge sanitaire, malgré le retard enregistré en matière de délivrance des rendez-vous pour des séances en radiothérapie.
La lutte contre cette tumeur «silencieuse», est aujourd’hui l’une des inquiétudes majeures du mouvement associatif à Ouargla, à l’instar de l’association «Errahma» d’aide aux malades cancéreux, qui s’implique dans l’accompagnement des malades à l’accès aux centres de traitement de cancers.
Encadrées par des spécialistes en coordination avec des acteurs sociaux, diverses campagnes de sensibilisation, visant notamment à encourager le dépistage précoce du cancer du sein et la lutte contre le tabagisme, ont été organisées par cette association, selon son secrétaire générale, Mustapha Gueddouh.
Dans le cadre des actions de solidarité, la maison de vieillesse située dans la localité d’El-Hadeb (commune de Rouissat), est réservée à l’ébergement des cancéreux et leurs accompagnateurs issus des régions éloignées, dans l’attente d’une séance de radiothérapie au niveau du CAC de Ouargla.
Cette structure de 50 lits offre différents services aux malades, tels que l’hébergement, le transport et la restauration, en plus d’une assistance psychologique aux cancéreux, en coordinations avec des psychologues, des imams et des associations locales telles que Ness El-Kheir, El-Ayadi El-Khadra et Chabab El-Islah.
