Hi-Tech

Lutte contre la fracture numérique : Facebook voit très haut

Publié par Par Samy yacine le 30-03-2015, 15h22 | 58
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En annonçant la mise en fonction de ses drones pour la connexion internet, Facebook place la barre
un peu plus haut dans la course qui l’oppose à l’autre géant, Google.

L’idée de connectée toute la population de la planète peut paraître chimérique, mais pas pour les mastodontes américains de l’internet, Facebook et Google qui se sont engagés dans une course effrénées avec des projets aussi innovants que fous pour l’un et pour l’autre. Cette semaine, l’actualité est en faveur de la firme de Mark Zuckerberg qui vient de donner quelques détails sur ses drones conçus pour élargir la sphère de diffusion de l’internet.

Des tests ont été réalisés avec succès pour  ce  machin  volant répondant au nom d’Aquila que la société Facebook compte produire en série, après les premiers essais effectués en Angleterre. Sur sa page Facebook, Zuckerberg a donné quelques détails techniques de ces engins qui seront améliorés pour faire en sorte, que «  dans leur version finale, ces engins auront des ailes aussi grandes qu'un Boeing 737 mais pèseront moins qu'une voiture » écrit-il, repris par le site du quotidien français lefigaro.fr.

Le drone est actionné grâce à des panneaux solaires  mis sur ses ailes, qui lui procurent une autonomie de plusieurs mois. Il peut monter en altitude jusqu’à 18000 mètres du sol. A l’aide de ces engins capable de fournir un débit de l’ordre d’une connexion de 3G, Facebook compte apporter un maximum de connexion  aux zones les plus défavorisées de la planète. L’objectif de Zuckerberg étant de mettre à la disposition des populations ne pouvant pas avoir accès à internet des points d’accès facile et peu couteux en technologie.

« L'initiative concerne pour le moment 7 millions de personnes au Ghana, au Kenya, en Tanzanie, en Indonésie, aux Philippines et en Colombie, qui peuvent accéder à une sélection de services en ligne sur leur téléphone portable ou leur ordinateur » rapporte lefigaro.fr qui ajoute que tout récemment, « c'est l'Inde qui a bénéficié de la philanthropie de Mark Zuckerberg, grâce à un accord avec l'opérateur télécom indien Reliance Communications. »

Au lancement de ce projet, en 2013, les responsables de Facebook  sont partis d’un constat, décliné dans un communiqué repris par le site zdnet.fr, dans lequel  ils partent de l’hypothèse qu’actuellement «seulement 2,7 milliards de personnes, un peu plus du tiers de la population mondiale, ont accès à Internet.

Le taux d’adoption d’Internet croît de moins de 9% par an, ce qui est lent considéré que nous ne sommes qu’au début de son développement ». Ils se sont ensuite fixé quelques objectifs à atteindre à travers l’initiative ; il s’agit en premier lieu de réunir les conditions d’une collaboration technique entre les différentes sociétés engagées dans cette aventure, pour parvenir au développement de téléphones intelligents peu coûteux.  

Le second objectif est de « travailler à réduire la consommation des données nécessaires à la navigation mobile et l’usage d’applications en utilisant des techniques de compression et de mise en cache des données », souligne zdnet.fr. En dernier lieu, les initiateurs du projet se sont engagés à travailler à une adaptation des systèmes d’exploitation pour leur permettre d’intégrer un plus grand nombre de langues  Ceci étant, le géant des réseaux sociaux, Facebook  ne navigue pas en terrain vierge, puisque cette initiative vient en contrepoids au grand projet d’un autre géant de l’internet, Google qui a lancé un pari fou, lui aussi, de connecter la planète avec ses fameux ballons, dans le cadre du projet Loon.

Google compte en effet utiliser un parc de montgolfières pour élargir la connexion internet aux zones les plus reculées. « Les ballons sont équipés d’antennes, reliées à d’autres antennes implantées sur les toits de bâtiments au sol », explique le site  www.usine-digitale.fr qui note, dans un papier mis en ligne il y a une année, que  « Google a testé cette technologie récemment ».

Le moteur de recherche a investi pour la réalisation de ce  projet  dans l’acquisition, en 2014,  d’une entreprise fabricant des drones, et également déclaré son intention de produire près de 280 satellites dédiés à la connexion des populations isolées.

Autre grosse écurie  engagées dans cette course contre la fracture numérique, le projet porté par le patron d’entreprise Elon Musk, à la tête des sociétés Telsa et Space X qui a déclaré son intention de mettre un chèque de 10 milliards de dollars pour la fabrication de près de 700 satellites  capables aussi bien, de « connecter les populations défavorisées que les habitants de la planète Mars », lit-on sur un site d’information spécialisé.

Le duel à distance entre Google et Facebook alimente les chroniques des rédactions d’autant que leurs objectifs vont dans le même sen  car  liés à la généralisation de l’utilisation de l’internet et à l’intensification du trafic des utilisateurs.

Dans ce contexte, les observateurs ont esquissé une analyse comparative des technologies déployés par les due mastodontes, dont les projets, aux yeux du journaliste du site  usine-digitale.fr « ont leurs avantages et inconvénients. » Pour lui le  ballon  de Google fonctionnant à l’air chaud et en haute altitude  «est plus difficile à maintenir, plus lent et moins durable que des drones. Beaucoup de ces ballons finissent dans l’océan ».

Face à cela il  voit que les drones présentent plus de facilité dans leur maniement  notamment pour les « faire redescendre pour une mise à jour ou une réparation. » Mais à regarder d’un peu plus près, il rejoint l’avis d’un expert exprimé sur un site spécialisé  qui trouve que « les drones sont plus dangereux », et explique qu’un  engin «  à basse altitude pourrait tomber sur la population. Sans compter l’impact diplomatique : de nombreux pays n’accepteraient certainement pas de voir flotter les drones appartenant à une entreprise américaine au-dessus de leur tête. »

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