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Publicité sur le web La chasse aux injecteurs !

Publié par Par Samy yacine le 05-04-2015, 16h17 | 71
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Connus pour l’intrusion de leurs offres publicitaires, les ‘’injecteurs de publicité’’ sorte de prestataires ‘’intrus’’ qui glissent  leurs messages  publicitaires  à l’insu des fournisseurs d’accès et de contenus, empestent la vie non seulement des usagers mais aussi des géants de l’internet, dont les revenus reposent justement sur la publicité ; d’où le coup de ‘’gueule’’ de Google résolu à faire le ménage.

Le phénomène du courrier publicitaire non sollicité ou le fameux ‘’spam’’ occupe de de nouveau la scène de l’actualité du monde de l’internet à la faveur de la récente annonce du géant de la recherche internet Google   de faire le ménage sans oublier la pédagogie. Sa cible, ce sont ces fameux ‘’adwares’’ ou encore ‘’publiciel’’ qui pullulent sur le net, et commencent à peser sur le revenus des grandes multinationales du net.

Pour l’encyclopédie en ligne Wikipedia, il s’agit de  « logiciel qui affiche de la publicité lors de son utilisation…contient habituellement deux parties : une partie utile (le plus souvent un jeu vidéo ou un utilitaire) qui incite un utilisateur à l'installer sur son ordinateur ; une partie qui gère l'affichage de la publicité. »

Leur fort développement en font finalement une sorte de « logiciels espions qui espionnent les habitudes de l'utilisateur pour lui envoyer de la publicité ciblée », ajoute l’encyclopédie en ligne qui explique néanmoins que pour son développeur, le publiciel est souvent « un moyen de récupérer ses coûts de développement, ce qui permet au développeur d'offrir le logiciel gratuitement ou à faible coût »

Une récente étude de l’université de  Berkley en Californie s’est intéressée à ce phénomène qui semble avoir pris des proportions si importantes qu’elles justifient la réaction de Google. Ce sont justement les utilisateurs de ce moteur de recherche qui ont été l’objet de cette recherche de terrain dont les conclusions mettent « en avant un chiffre inquiétant, en effet, près de 5% des utilisateurs de Google ont au minimum un adware et ça, ce n’est pas bon pour les affaires du géant », lit sur la page web du site www.phonandroid.com qui s’est intéressé  à ces « adwares qui infestent de plus en plus nos ordinateurs personnels. »

Le nombre de plus en plus important  de messages publicitaires empruntant ces canaux pose de nombreux problèmes à des sociétés de l’internet, à l’instar de Google qui en plus de se voir concurrencés sur leurs plates-bandes économiques, doivent aussi faire face à des récriminations, voire même à des actions en justice de la part de leurs usagers. Et, pour l’auteur de l’article mis en ligne sur le site phonandroid.com, le sujet est sérieux et Google se devait de réagir,  « de faire quelque chose puisque l’immense majorité des personnes se rendant compte de la présence d’un adware sur leur ordinateur accusent le géant de Mountain View directement ».

Le papier évoque même « près de 100 000 plaintes qui ont été déposées par des utilisateurs à l’encontre de Big G. » Il est vrai que le phénomène ne touche pas qu’aux intérêts des sociétés de   l’internet, puisque même les utilisateurs peuvent en pâtir quand, explique ce site, ils « se retrouvent avec des publicités pop-up jaillissant à tout va, de plus, le niveau peut monter encore plus haut avec des erreurs de réseaux et un impact si négatif sur le navigateur qu’il peut en devenir inutilisable. »


Les arguments sont suffisants et, en tout cas, n’ont pas manqué  à Google qui a décidé donc de faire le ménage et de le faire savoir. « Le géant du web va passer un gros coup de balai dans son magasin Chrome Web Store pour éliminer les injecteurs de pubs. Il veut contraindre ses clients annonceurs à faire de même, à coup de chartes et de règlements », annonce en une le site 01net.com qui relie cette décision avec le scandale des logiciels publicitaires intégrés dans les ordinateurs du fabricant Lenovo, cette marque   chinoise qui a ‘’absorbé’’ la branche ordinateurs d’IBM.

Au départ de l’action, Google avait commencé par mettre une ‘’nouvelle signalétique en  rouge vif’’, dit ce site expliquant que le but était  d’attirer l’attention des « internautes sous Chrome qu’ils naviguent sur un site qui contient des logiciels malveillants, tels que les injecteurs de pubs. »

Puis tout récemment, le géant de la recherche a décidé de s’occuper de son « Chrome Web Store, où l’internaute peut trouver toute sorte d’extensions applicatives » ; son but étant de faire respecter les règles d’une charte qu’il a mise en place,  ‘’Developer Program Policies’’ et, d’amener tout fournisseur  d’applications  « à  être parfaitement transparent sur le but et les fonctionnalités de l’application ».

Par ailleurs, Google  avance que l’  « injecteur de pubs qui se présente honnêtement comme tel pourra toujours figurer dans le magasin (qui sait, certains seront peut-être intéressés...) », souligne 01net.com qui ajoute que les applications « qui insèrent des réclames à l’insu des utilisateurs seront supprimées. » Pour ce site, Google aura fort à faire, car il s’appuie également sur les résultats de l’étude de l’université de Berkley  qui fait ressortir, notamment  « 192 injecteurs de pubs masqués dans le Chrome Web Store, affectant plus de 14 millions d’utilisateurs. »

Chemin faisant, le géant du web n’occulte pas le travail de pédagogie, dans la mesure où, comme le note ce même site,      « il va également faire la morale à ses clients annonceurs. Pas question, désormais, que les publicités AdWords mènent l’internaute vers un page où il est susceptible de télécharger un vilain injecteur de pubs, par l’intermédiaire d’un « bundle » logiciel par exemple. »

Si les arguments et les motivations de Google semblent bien fonder sur un souci de remise en ordre et de protection des utilisateurs, les observateurs n’auront pas omis de noter par la même  qu’un tel nettoyage ne lui ferait pas de mal au plan des revenus  puisque, tout en se débarrassant de ces  ‘’injecteurs sauvages’’, il chasse des concurrents qui pourraient lui faire la course sur e même métier de l’affichage publicitaire.

 

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