Les participants à la conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police ont fait part de leur adhésion à la création d'un mécanisme africain de coordination et de coopération des institutions policières (Afripol) et leur choix de l'Algérie pour abriter son siège, a annoncé hier, mardi, à Alger le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel.
Ce mécanisme «encouragera la coopération policière régionale et œuvrera au renforcement de la convergence des perceptions entre les chefs de police en termes d'évaluation de menaces, de définition d'approches et de promotion des capacités institutionnelles policières dans les domaines de la formation, de la police scientifique, de la gouvernance des services de police, fondée sur le respect des droits de l'homme, la justice et l'équité ainsi que sur le partage des bonnes pratiques», a indiqué le général major Hamel lors d'un point de presse à l'issue des travaux de la conférence.
Il a précisé que l'Algérie demandera à la Commission de l'Union africaine (UA) dans les délais requis l'inscription du projet d'Afripol à l'ordre du jour du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA en juin prochain à Malabo, en Guinée Equatoriale.
Cette rencontre de deux jours qui a vu la participation de 113 délégués représentant 41 pays africains, l'UA, l'Organisation internationale de police criminelle, Interpol et des organisations régionales des chefs de police africaines, «s'est distinguée par des débats fructueux et des interventions riches et pertinentes», a-t-il relevé.
«Suite à cet acte décisionnel de fondation de cet instrument déterminant pour la promotion et le développement de la coopération policière africaine, les chefs de police africains ont encore une fois réitéré leur foi inébranlable en leur destin commun, en leurs valeurs partagées en vue d'amener les institutions policières africaines à asseoir leur place dans les systèmes sécuritaires internationaux en renforçant et consolidant les capacités de prévention et de lutte contre la criminalité organisée et transnationale et le terrorisme», a-t-il souligné.
Le général major Hamel a fait part, par la même occasion, des remerciements et de l'hommage des participants au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «pour son soutien indéfectible à toutes les initiatives visant la paix, la stabilité et la prospérité en Afrique», et leur reconnaissance à l'Etat algérien pour son engagement et sa détermination et l'effort consenti pour la réalisation de ce mécanisme. Il a exprimé, dans le même cadre, sa «ferme conviction» que le mécanisme que la conférence vient de fonder «permettra de renforcer davantage la coopération entre l'Afrique et Interpol et les organisations policières d'autres continents».
Pour sa part, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'UA, Smail Chergui, a estimé que la création de ce mécanisme était un «grand acquis» pour l'Afrique, et exprimait la volonté des pays africains de travailler ensemble en coordonnant leurs efforts en faveur de la paix et la stabilité du continent.
Saluant la réussite de la rencontre d'Alger, il a souligné qu'Afripol aura un rôle important pour les pays africains face aux dangers qui les menacent, dont le terrorisme, le crime transfrontalier, la contrebande, le trafic de drogue et autres formes de criminalité.
Le représentant d'Interpol en Afrique, Mohamed Aboubakar Adamo, a également mis l'accent sur l'importance de la création d'Afripol, un organisme «susceptible de travailler aux cotés des missions de paix en Afrique», a-t-il dit.
