Le Parlement bulgare a rejeté mercredi une motion de censure, déposée par l'opposition conservatrice contre le gouvernement minoritaire du technocrate Plamen Orecharski, soutenu par les socialistes et les libéraux.
La motion a été rejetée par 116 députés socialistes et libéraux présents, sur 217 ayant voté au total. Les huit députés ultranationalistes présents d'Ataka se sont abstenus, apportant un soutien tacite à Plamen Orecharski.
L'opposition Gerb de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov a justifié cette motion de censure par «l'échec du gouvernement en matière de sécurité». Il lui a notamment reproché son incapacité de gérer le flux de migrants illégaux notamment en provenance de Syrie, qui a brusquement augmenté en 2013. Le ministre bulgare de l'Intérieur Tsvetlin Yovtchev a qualifié ces reproches de l'opposition d'«insolence».
Il a saisi la semaine dernière le Parquet en raison de la mauvaise gestion de 15 millions d'euros destinés à l'accueil de réfugiés et dépensés sous le précédent gouvernement conservateur de Boïko Borissov (2009-2013) en grande partie dans l'impression de brochures, l'achat d'ordinateurs coûteux et l'organisation de séminaires.
La motion de censure rejetée mercredi est la troisième depuis le début octobre. Le gouvernement en place depuis le 29 mai 2013, accusé d'être «lié à l'oligarchie», a été confronté en juin et en juillet à des manifestations massives réclamant sa démission.
