Boehringer Ingelheim qui est une célèbre boîte pharmaceutique a organisé le quatrième forum régional des spécialistes des maladies respiratoires, dans l’objectif de faire le point sur les défis de la gestion des maladies respiratoires chroniques comme l’asthme, la pneumopathie obstructive chronique obstructive (BPCO) et la fibrose pulmonaire idiopathique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
A cet effet, il est judicieux de rappeler que les maladies respiratoires chroniques touchent des millions de personnes dans la région de l’Afrique et du Moyen-Orient.Cela dit, avec un traitement efficace, les complications et la souffrance peuvent être évitées et minimisées.
Dans le cadre de cette rencontre qui a eu lieu à Istanbul en Turquie entre le 10 et le 12 avril, l’événement a regroupé de nombreux experts qui ont déploré le fait que les diagnostics tardifs et les erreurs de diagnostic doivent sont responsables d’une telle prévalence.Ainsi, il est nécessaire, selon les pneumologues de contrôler la prévalence par le renforcement du diagnostic et la rigueur nécessaire y afférente.
Pour ce faire, les participants ont encouragé la sensibilisation et la prévention adaptées à chacune des maladies afin d’établir un diagnostic exact et d’améliorer la prise en charge des patients via un suivi et un accompagnement adéquats.
Pour un contrôle optimum des soins
A cette occasion, les intervenants qui s’exprimaient sur une maladie respiratoire fréquente, à savoir l’asthme, ont spécifié que le contrôle symptomatique de cette pathologie est loin d’être optimal dans la région du Golfe et du Proche-Orient, avec une fréquence élevée des visites aux urgences par les patients : 28% aux Emirats arabes unis, 58% au Sultanat d’Oman, 21% au Liban, 89% au Koweït et 63% en Jordanie.
Ils ont imputé le mauvais contrôle sur la maladie, notamment, aux erreurs de diagnostic, aux mauvais traitements, au tabagisme, à une rhinite concomitante et à une non-adhérence involontaire ou intentionnelle au traitement.
S’agissant des facteurs de risques des principales maladies respiratoires (l’asthme, la pneumopathie chronique obstructive et de la fibrose pulmonaire idiopathique), les pneumologues ont cité les polluants atmosphériques, les gaz toxiques, les produits chimiques, le tabagisme (cigarette, narguilé…) et les tempêtes de sable.
Ainsi, le Dr Medhat Abdel Khalek, professeur de maladies pulmonaires et de soins intensifs et responsable de l’unité d’hypertension pulmonaire à la faculté de médecine, université du Caire, Egypte, a fait savoir que les médecins font face souvent à des cas de pneumopathie chronique obstructive diagnostiqués par erreur comme asthme, conduisant à des thérapeutiques inadaptées et des à de piètres résultats médicaux.
Dans le même registre, il a estimé que l’erreur de diagnostic est généralement due à une confusion entre la pneumopathie chronique obstructive et l’asthme lors des soins primaires donnés aux patients.
A ce titre, une sensibilisation croissante sur la différence entre les deux maladies et la formation continues des médecins sont des conditions sine qua non pour encourager une gestion et un traitement optimum de la maladie.
Pour sa part, le Dr Habib Ghedira, chef de service de pneumologie à l’hôpital Abderrahmane Mami d’Ariana, Tunisie a noté que les besoins non assouvis dans le suivi des malades atteints de l’asthme constituent un frein important dans le recul de la maladie et conduits à la persistance des symptômes, aux exacerbations, aux hospitalisations, à des congés maladie et des décès.
Bientôt une thérapeutique de soins innovante
Elle a ajouté, dans ce sens, que nonobstant au lancement des thérapies d’entretien chez les patients, aux moins 40% restent symptomatiques, précisant qu’une thérapeutique innovante d’entretien doit être sélectionnée afin de venir en aide aux patients à d’obtenir des résultats optimaux.
De son côté, le Dr Luca Richeldi, professeur de médecine pulmonaire et président du département de médicine interstitielle à l’université de Southampton au Royaume-Uni a relevé que la fibrose pulmonaire idiopathique est une maladie rare et que les médecins rencontrent souvent des patients qui n’ont jamais entendu parler de cette maladie avant le diagnostic.
Au sujet du diagnostic, il a déclaré que la fibrose pulmonaire idiopathique peut être difficile à diagnostiquer parce que les investigations nécessitent des tests spécifiques comme la tomodensitométrie de haute résolution. Il a également déploré le fait que le temps moyen séparant les premiers symptômes et le diagnostic varie entre un et deux ans et que le diagnostic tardif est un défi majeur car les exacerbations aigües de la fibrose pulmonaire idiopathique peuvent être mortelles pour le patient.
Quant à Mohamed Meshref, directeur médical chez Boehringer Ingelheim Moyen-Orient, Turquie et Afrique, a mis en relief les efforts consentis dans le domaine de la recherche et du développement de la compagnie afin de mettre en place des solutions médicales innovantes pour les maladies D’après lui, la recherche et le développement sont des éléments clés dans la réussite de Boehringer Ingelheim et continuent d’être un des leviers majeur pour lancement de nouveaux médicaments innovants aidant à progresser les vies des patients et à répondre aux besoins thérapeutiques inassouvis. Dans ce cadre, il a informé que de nouvelles molécules destinées à réduire les effets néfastes des maladies respiratoires sont en cours de conception.
