L'opérateur public Algérie Télécom (AT) dispose désormais d'une structure de recherche et développement de solutions à la faveur de la signature lundi à Alger d'un pacte d'actionnaires avec le Centre de développement des technologies avancées (CDTA).
Cet accord consacre l'entrée d'AT dans le capital de la Société algérienne des technologies de l'information et de la communication (SATICOM), filiale du CDTA.
La cérémonie de signature s'est déroulée en présence de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, du P-dg d'AT, Azouaou Mehmel, et du directeur du CDTA, Samir Tagzout.
Selon l'accord, SATICOM prendra la forme juridique de société par actions (SPA), dont le capital, doté de 100 millions de DA, sera réparti à hauteur de 67% pour Algérie Télécom et 33% pour le CDTA.
Avec son laboratoire de recherche et développement basé au technoparc de Sidi Abdallah (ouest d'Alger), la SATICOM aura pour missions la conception, le développement et l'intégration de solutions dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, ainsi que la réalisation et la fabrication industrielle de produits innovants.
SATICOM aura aussi pour missions de développer et commercialiser notamment les produits d'affichage d'informations, la vidéosurveillance et la doléance électronique.
A cette occasion, le P-dg d'AT a qualifié l'entrée de SATICOM dans le giron d'AT d'«événement majeur» dans le secteur algérien des TIC et l'économie algérienne en général.
«C'est une acquisition stratégique pour AT qui dispose désormais d'une véritable structure de recherche et développement de solutions destinées aux besoins de l'entreprise ainsi qu'à ceux du marché algérien», a-t-il dit, ajoutant que cette acquisition est «un autre pas en avant dans le développement de contenus et de solutions algériens innovants, destinés dans une première phase au secteur professionnel».
Pour sa part, Mme Derdouri a indiqué que cette initiative «constitue un nouveau jalon dans les relations déjà établies entre le secteur économique et celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique».
«Ce partenariat offre au CDTA l'opportunité de bénéficier d'une source alternative de financement de ses activités de recherche et développement et mettre sur le marché les produits de ses laboratoires», a-t-elle ajouté, précisant que ce partenariat «répond aussi à la nécessité pour AT de se départir de l'image traditionnelle d'opérateur gérant et exploitant les infrastructures et de s'investir davantage dans les contenus».
De son côté, M. Mebarki a indiqué que cet accord permettra de valoriser les résultats des travaux de recherche à travers leur concrétisation en projets concrets.
«Cette initiative encouragera les autres centres de recherches algériens à créer des filiales à caractère économique ayant pour but de transformer les résultats de la recherche en produits et services au profit des différents secteurs d'activité», a ajouté le ministre.
