L’invité du Forum de DK news est professeur chef de service pneumo thoracique , d’allergologie, d’immunologie et d’immunologie clinique au Chu de Beni Messous, président de la société africaine d’anthologie, fondateur de la société algérienne d’allergologie, ex-vice-président du conseil de la nation.
C’est le professionnel de santé qui a transmis ses connaissances et ses analyses aux journalistes présents, non sans émailler son discours de commentaires bien sentis sur « la désorganisation du système de santé, à son management défaillant, au déséquilibre de la couverture sanitaire entre le nord et le sud, alors même que les efforts de l’tat en matière de santé sont colossaux. »
Réagir différemment
« Avoir des maladies allergiques, c’est réagir différemment en développant des anticorps » aux agressions du milieu. C’est un problème de santé publique mis en évidence par deux enquêtes de l’Organisation mondiale de la Santé et européenne l’Algérie a participé. C’est dire que les méthodologies sont homologuées, ce qui met l’asthme de l’adulte entre 3 et 4% de la population soit un million de malades dont la principale cause est l’usage du tabac ; les taux sont de 50% pour l’allergie respiratoire et l’hypertension artérielle pulmonaire.
Outre l’asthme, les rhinites allergiques qui se manifestent par des sifflements la nuit, l’écoulement nasal et un prurit sont un autre problème car ces maladies sont sous-diagnostiquées.Sous diagnostic Il est lié à la formation des médecins généralistes et à l’inexistence au programme de formation de modules spécifiques à ces pathologies. L’épidémiologie donne 8 % d’enfants asthmatiques et « si entre la naissance et 2 ans, un enfant fait 3 bronchites, c’est qu’il développe un asthme bronchique. S’agissant des rhinites allergiques, ce sont 20% de nos concitoyens qui en sont victimes soit près de 5 millions ! »
Grâce au développement de la médecine, des nouveaux médicaments et des techniques d’information, la collectivité a vu le doublement des malades diagnostiqués asthmatiques C’est un grand progrès qui permet de les prendre en charge.
Modification du mode de vie
A l’origine des maladies respiratoires, la modification des habitudes de consommation, du confinement dans des logements surchauffés, humides, ce qui favorisent la multiplication des acariens, les pollinisations, les traitements des produits de large consommation par des pesticides, des produits chimiques qui augmentent leur durée et améliorent leur apparence, les surgelés et congelés, etc.
Les médicaments comme la pénicilline et tous les antibiotiques peuvent provoquer des réactions indésirables. Les maladies professionnelles sont aussi incriminées.
« Dans le monde de « l’asthmatologie » s’affrontent deux écoles : l’hygiéniste, allemande et la génétique. La première constate que la vie en milieu naturel au sein d ‘une fratrie nombreuse sont moins touchées par l’asthme. La seconde pense que le mal a des causes génétiques.
Comment se prémunir ?
Le professeur Douagui est catégorique : » Former plus de médecins, équilibre les affectations en motivant les concernés, ouvrir des centres spécialisés à l’ouest, à l’est, au sud et au centre pour la prise en charge efficace de ces maladies. Développer une prévention à tous les niveaux : école, milieu professionnel, familial, lutter contre le tabagisme et promouvoir une consommation de produits sains et frais. »
Le professeur Habib Douagui est un authentique professionnel qui œuvre pour le bien public.
