Le président des Etats-Unis Barack Obama souhaite retirer Cuba de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, a annoncé mardi la Maison Blanche. Dans un rapport présenté au Congrès, le président américain a fait part de son "intention de supprimer" Cuba de cette liste, une étape essentielle dans la normalisation des relations entre les deux pays.
Barack Obama et le président cubain Raul Castro ont eu samedi au Panama un tête-à-tête sans précédent depuis 1956, qui marque l'avènement d'une nouvelle ère dans les relations entre les deux ennemis de la Guerre froide.
Cuba avait été inscrite à l'origine sur cette liste en 1982 --sur laquelle figurent également la Syrie, le Soudan et l'Iran-- pour avoir accueilli des militants de l'organisation séparatiste basque ETA et des rebelles de la guérilla Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
La Havane salue l'intention d'Obama de retirer Cuba de la liste noire américaine
La Havane a salué l'intention du président américain Barack Obama de retirer Cuba de la liste noire américaine, affirmant que c'est une décision "juste", a annoncé mardi le ministère cubain des Affaires étrangères.
"Le gouvernement de Cuba reconnaît la juste décision prise par le président des Etats-Unis de supprimer Cuba d'une liste sur laquelle il n'aurait jamais dû figurer", indique une déclaration signée par la directrice générale Etats-Unis au ministère des Affaires étrangères.
"Comme le gouvernement cubain l'a répété à multiples reprises, Cuba rejette et condamne tous les actes de terrorisme dans toutes leurs formes et manifestations, ainsi que toute action qui ait pour but d'encourager, de soutenir, de financer ou de couvrir des actes terroristes", est-il ajouté dans la déclaration.
La Maison Blanche a annoncé mardi que M. Obama avait fait part, dans un rapport présenté au Congrès américain, de son "intention de supprimer" Cuba de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme.
Cette initiative est intervenue trois jours après une rencontre historique avec son homologue cubain Raul Castro à Panama, la première depuis que les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques en 1961.
