Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a indiqué que la responsabilité de la protection et la sécurité des civils sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental incombe à l'organisation des Nations Unies, en attente de la décolonisation du territoire par la voie d'un référendum juste et transparent sous les auspices de l'ONU.
Dans une lettre, la deuxième du genre en moins d'une semaine, le président Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario, a attiré l'attention du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur la répression sauvage des forces marocaines dans la ville de Smara occupée après celles d'El Ayoun, de Dakhla et de Boudjedour, malgré la présence d'une délégation du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, entachant la crédibilité de l'ONU présente sur le terrain à travers sa mission pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).
«Le 17 mars 2015, les forces de répression marocaines ont attaqué une manifestation dans le quartier de la Victoire dans la ville de Smara occupée, uniquement pour avoir réclamé pacifiquement à permettre aux Sahraouis d'exercer leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance à travers un référendum libre, régulier et impartial, arrêter le pillage marocain des richesses naturelles et la libération des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines», a rappelé M. Abdelaziz.
«Les blessures graves parmi les manifestants reflètent la répression aveugle des forces d'occupation marocaines, qui n'ont pas hésité de cibler les zones sensibles du corps comme la tête, comme les cas de l'ancien prisonnier politique et militant des droits humains Hamadi Nassiri et son fils Hafedh Nassiri transférés à un hôpital hors de la ville en raison de leurs blessures», a-t-il ajouté.
M. Abdelaziz, selon l'agence de presse sahraouie (SPS), a appelé l'ONU à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser l'oppression marocaine et la torture perpétrée contre les civils sahraouis innocents, réitérant la nécessité d'élargir rapidement le mandat de la MINURSO afin de protéger et surveiller les droits de l'homme , à l'instar de toutes les autres missions de l'ONU dans le monde.
Ce nouvel appel du président sahraoui intervient à la veille de l'examen au Conseil de sécurité de l'Onu de la question sahraouie ainsi l'examen du rapport du secrétaire général de l'Onu et l'adoption d'une résolution sur ce conflit.
