Société

Journée d'étude sur "l'inclusion scolaire et sociale» : Les écoles doivent être ouvertes aux enfants autistes

Publié par DK News le 22-04-2015, 17h45 | 86
|

Les écoles de l'enseignement public doivent être ouvertes à tous les élèves sans aucune discrimination, ont recommandé mardi à Alger les participants à une journée d'étude sur "l'inclusion scolaire et sociale des personnes avec autisme".

"L'enfant autiste doit pouvoir s'inscrire dès l'âge réglementaire dans l'école publique de son quartier et c'est à la direction de cet établissement de prendre en charge son dossier pédagogique et non pas à ses parents ou aux associations. C'est un droit constitutionnel", ont-ils insisté.

Les participants à cette rencontre organisée à Ben Aknoun par l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Alger en collaboration avec l'association nationale Autisme Algérie (ANAA) et le ministère de la Solidarité nationale, ont également appelé à la généralisation des établissements du préscolaire et la multiplication des crèches.

"Ces structures peuvent aider à reconnaître de façon précoce les enfants autistes. Le dépistage rapide est une étape très importante dans leur prise en charge médicale", indiquent les recommandations de cette journée d’étude.

Pour une meilleure prise en charge médicale de ses enfants en bas âge souffrant de retard mental provoquant des troubles de la communication, de la socialisation et de l'utilisation des objets, les associations, les médecins et les parents demandent la multiplication des centres de pédopsychiatrie.

Il existe sept centres de ce type à l'échelle nationale, dont deux à Alger (Drid Hocine et Chéraga), a indiqué le chef de service de pédopsychiatrie à l'hôpital Drid Hocine, le professeur Mahmoud Ould Taleb lors de cette journée d'étude, signalant que l'incidence de cette maladie handicapante est de un (1) enfant pour chaque 300 naissances.

La formation continue (des médecins, des enseignants et des cadres associatifs) et la réactivation des mécanismes de l'intersectorialité (éducation nationale, santé, solidarité nationale, travail, etc) pour une meilleure prise en charge de ces enfants figurent également dans les recommandations.

Les organisateurs ont décidé de mettre un comité de suivi pour transmettre ces recommandations, dont la plupart sont portées par le mouvement associatif depuis longtemps, aux autorités et veiller à leur application.

Auparavant, le professeur Ould Taleb a invité à penser sérieusement à multiplier les centres de prise en charge des enfants autistes, tout en déplorant "beaucoup d'erreurs graves" de diagnostic commises par les pédiatres, les orthophonistes et les psychologues qui "ne connaissent pas la maladie".

Un enfant dont l'autisme est diagnostiqué entre deux et cinq ans peut guérir grâce à un accompagnement spécialisé durant trois ans, mais si le diagnostic n'est pas posé à temps, les troubles vont s'inscrire dans la durée dès six ans, selon lui.

Ce risque peut survenir dès l'âge de quatre ans, estime pour sa part la pédopsychiatre et responsable du centre médico-psychologique de Boulogne Billancourt-Hauts de Seine (France), Zahia Boumaiza, qui a plaidé pour des formations au diagnostic de l'autisme, dont les causes ne sont pas encore déterminés avec précision.

S'agissant des modèles de scolarisation des enfants handicapés en général, le docteur Monique Martinet, neuropsychiatre pédiatre, présidente conseillère scientifique de la "Maison du XXe siècle" (France), a dit sa préférence pour les écoles ordinaires, rejetant le système des centres spécialisés qui "les éloignent de l'inclusion scolaire et sociale".

Cela doit se faire dans le cadre d'un "projet personnalisé de scolarisation" dans lequel il faut définir les besoins de l'enfant autiste ou autre, aider les enseignants à avoir un minimum de connaissance en pédopsychiatrie, travailler en intersectorialité et disposer d'un centre de référence en la matière, a souligné Mme Martinet.

L'association ANAA milite également pour une scolarisation dans le milieu ordinaire au milieu des autres élèves avec un accompagnement spécialisé, a dit à l'APS sa présidente Lila Ouali.

L'Algérie dispose de 133 centres psycho-pédagogiques qui accueillent notamment 700 enfants autistes pris en charge par 200 encadreurs déjà formés au diagnostic de cette maladie, a indiqué à cette journée d'étude le directeur de l'éducation et de l'enseignement spécialisés au ministère de la Solidarité nationale, Abdelyamine Lebsari.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.