Les participants au séminaire euro-méditerranéen sur le traitement de substitution aux opiacés ont recommandé mercredi à Alger l'élaboration d'une étude épidémiologique et la mise en place d'un organe de contrôle des médicaments «pour éviter leur détournement».
Au terme de deux ateliers organisés au deuxième jour de cette rencontre, les participants ont mis l'accent sur la nécessité d'«élaborer d'abord une étude épidémiologique pour avoir les chiffres proches de la réalité et le profil des consommateurs des opiacés et justifier l'instauration des traitements des substitutions dans notre pays».
Selon les chiffres fournis uniquement par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, «plus de 18.000 toxicomanes ont été recensés en Algérie fin 2014, dont 2.000 consomment des drogues autres que le cannabis et les psychotropes».
L'importance de la mise en place d'un organe de contrôle de ces médicaments de substitution aux opiacés pour éviter leurs détournement pour des fins autre que les soins, a été également soulignée par les participants.
C'est dans ce cadre qu'ils ont proposé l'élaboration de textes définissant les règles de prescription et l'accréditation de médecins prescripteurs, comme c'est le cas dans plusieurs pays.
Les participants ont, en outre, relevé l'importance de la formation continu du personnel destiné à prendre en charge les consommateurs de drogues demandeurs de soins.
