
Les participants au 5ème colloque national sur le livre, dont les travaux ont pris fin jeudi à Oran, ont affirmé que le livre en papier conserve toujours sa place à l'ère de la grande évolution des technologies de l'information et de la communication.
«Le livre en papier n’est pas menacé et demeurera toujours en dépit du développement du livre électronique», a soutenu l’enseignant Alahoum Rabah de l’université d’Alger 2, en marge de cette rencontre traitant du thème «Les bibliothèques et la fabrication du livre, mutation et médiation». A titre illustratif, il a fait remarquer que la production de livres en papier dépasse de loin celle des titres en supports numériques.
Dans une communication traitant du thème de l'évolution de la fabrication du livre, l'universitaire a souligné que «le livre électronique n'est pas produit en Algérie. Il est importé de l’étranger par des instances et des bibliothèques privées», ajoutant que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place une plateforme de systèmes nationaux qui fournissent les titres, les périodiques et les livres électroniques.
M. Alahoum a exhorté les éditeurs à s’adapter à l'évolution du e.livre, déclarant que les éditeurs qui tenteront l’investissement dans la production du livre électonique sont obligés d’appliquer les conditions dont la fourniture de supports électroniques aux lecteurs, la fixation du prix du livre, le stockage.
Conditions jugées «raisonnables». Une étude prospective élaborée par les chercheurs Kadi Zineddine et Kebab Amine du laboratoire des systèmes informatiques et archives de l’université d’Oran, présentée lors du colloque, est arrivée à la conclusion que «le livre en papier existera et sera utilisé dans les dix prochaines années».
Les conclusions de ce travail, ayant ciblé un groupe de chercheurs et de spécialistes en bibliothéconomie et des gérants de bibliothèques, conviennent que la place du livre en papier est indétrônable malgré la grande évolution de l'informatique et que l'effort doit se concentrer sur les moyens à mettre en oeuvre pour attirer le lectorat du livre traditionnel et recouvrer la place des bibliothèques.
Les participants à cette rencontre de deux jours ont débattu de plusieurs thèmes abordant, entre autres, le projet de loi sur le livre, le rôle de la médiation en bibliothèques publiques de lecture, et les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les bibliothèques. Ce colloque, qui coïncide avec la journée mondiale du livre et le mois du patrimoine, a été initié par la direction de la culture, la Maison de la culture Zeddour Brahim Belkacem et le Laboratoire de recherche en systèmes informatiques et archives en Algérie de l’université d’Oran.