Economie

Réorganisation du secteur public marchand : Le nouveau groupe public industriel Imetal finalise sa «feuille de route»

Publié par Par Hayat LAZRI le 26-04-2015, 16h27 | 62
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Le nouveau groupe public «Industries métallurgiques et sidérurgiques» (Imetal) a finalisé son plan d'action qui devra être examiné, dans les prochaines semaines, par le ministère de l’Industrie et des mines avant d'être soumis au Conseil des participations de l’Etat (CPE) pour approbation.

Né de la réorganisation du secteur public marchand, opérée en février dernier, le groupe Imetal s'est fixé comme priorité le développement de l’investissement national pour se substituer aux importations et l’augmentation de son chiffre d’affaires qui devra passer de 80 milliards de DA actuellement à 150 milliards de DA à l'horizon 2020, avance son P-dg, Boudjemaa Talaï, dans un entretien accordé à l'APS.

Le principal objectif du groupe, qui compte 63 entreprises issues de la fusion-absorption des deux ex. Sociétés de gestion des participations de l’Etat Contrumet (construction métallique) et Transolb (transformations sidérurgiques) avec un capital global de 65,37 milliards de DA, est de relancer l’investissement dans ses filiales.

«L’Algérie importe annuellement près de 3 millions de tonnes d’acier, et notre priorité est de barrer la route à l’import et de promouvoir le produit +made in Algéria+», avance le même responsable. Les filiales de ce groupe qui sont spécialisées, jusque-là, dans les activités de la sidérurgie, de la métallurgie et de la construction métallique devraient être organisées par métiers pour la maîtrise du développement du groupe notamment dans la fabrication de tubes à gaz, à pétrole et hydrauliques, du fil métallique, du fil machine en acier ainsi que dans la fonderie.

En outre, le groupe a signé trois protocoles d'accord avec des partenaires étrangers, en privilégiant le transfert technologique et les nouveaux métiers pour le renforcement des capacités de production de ses entreprises.

Deux de ces protocoles d'accord font l'objet d'élaboration de pactes d'actionnaires dont l'un concerne un projet d’industrialisation de la construction avec un partenaire australien, tandis que le second concerne un partenariat avec une entreprise espagnole portant sur la construction métallique dans le secteur des énergies renouvelables.

Quant au troisième protocole, il est en cours de discussion, indique-t-il. Interrogé sur les autres aspects du contenu de la «feuille de route» d’Imetal, M.Talaï fait savoir que toutes les opérations relatives à l’organisation du groupe qu'il dirige ont été finalisées tandis que le volet financier accompagnant cette restructuration est quasiment fin prêt.

«Notre travail a consisté à procéder, tout d'abord, à un diagnostic du secteur et à élaborer la réorganisation des filiales, le plan de développement ainsi que la mise en place juridique et administrative du groupe», explique-t-il. Selon lui, la feuille de route du groupe sera présentée au ministère de l’Industrie et des mines dans trois semaines, et dès son avalisation par le CPE, le groupe deviendra réellement opérationnel.

A rappeler que le ministre de l’Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb, avait indiqué que les plans d’actions des douze (12) nouveaux groupes industriels devraient être soumis à l’examen du CPE avant fin juin prochain. Une fois ces plans d'action avalisés par le CPE, les 12 groupes pourront signer leurs contrats de performances et entrer en activité. S’agissant des ressources financières qui seront mobilisées pour la mise en oeuvre du plan d’action d'Imetal, M. Talaï précise qu'un plan financier devra appuyer cette restructuration, et ce, notamment pour deux ou trois entreprises du groupe qui sont actuellement en difficultés financières.

«Je ne demanderai pas au gouvernement un accompagnement financier mais probablement des crédits bancaires à taux bonifiés», note le P-dg d'Imetal qui admet que l'Etat a suffisamment accompagné le secteur public sur le plan financier. Mais pour lui, la réussite du programme de relance repose sur quatre conditions incontournables: l’autonomie de l'entreprise, la dépénalisation de l'acte de gestion, une bonne rémunération des cadres du secteur et la protection de la production nationale.
aps

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