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Dialogue de sourds !

Publié par Kamel Cherif le 15-02-2014, 20h21 | 33
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La grève dans le secteur de l’Education national entame sa quatrième semaine, à partir d’aujourd’hui. Un dialogue de sourds semble s’installer entre les syndicats du secteur et le ministère de l’Education nationale. Chaque partie campe sur sa position, prenant ainsi en otage des millions d’élèves au niveau national. 

Un mois de grève devrait certainement laisser des traces et les élèves n’auront jamais le temps de terminer les programmes de l’année scolaire en cours. Les réunions tenues par le ministère de l’Education nationale et les assurances qu’il avait données aux syndicats grévistes ne semblent pas satisfaire ces derniers.

Le ministère avait affirmé, à maintes reprises, qu’il a dépassé ses prérogatives en matière de satisfaction des revendications des syndicats car certaines requêtes de ces mêmes syndicats ne relèvent pas des attributions du ministère de l’Education nationale. Malgré cela, la tutelle affirme avoir fait des efforts pour rester à l’écoute des revendications des syndications et tenter de les satisfaire autant que possible.
Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a estimé dans un communiqué que le procès verbal du ministère de l’Education était «vide de tout contenu, déniant et méprisant». Il a jugé que ce PV n’a pas pris en compte les revendications des syndicats du secteur, ce qui explique la reconduction de la grève. 

Ainsi, ce syndicat maintient la pression et annonce la reconduction de la grève dès aujourd’hui. Les autres syndicats devraient suivre, comme ce fut le cas la semaine dernière. Cela a fait dire au ministère que la grève prend une autre tournure et devient «politique». Ce débrayage intervient aussi dans une conjoncture plutôt spéciale et délicate du fait de l’approche de l’échéance du 17 avril prochain. A l’évidence, des parties tenteraient de récupérer cette grève, d’autant plus que tous les coups et tous les moyens sont susceptibles d’être utilisés lors de la campagne électorale. 

Quoi qu’il en soit, les élèves restent les premières victimes de cette grève sans fin. A cet effet, les associations des parents d’élèves se concertent et comptent faire entendre leur voix, elles aussi. Ces associations ont déjà saisi la fédération nationale des parents d’élèves et comptent observer, dès aujourd’hui, un sit-in au niveau du ministère de l’Education nationale. Les associations des parents d’élèves devraient de ce fait user de tout leur poids et leur pression pour mettre fin à une grève qui n’a que trop duré et dont les conséquences seront, à coup sûr, néfastes sur le niveau des élèves.
 

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