L’association nationale Machâal Ech-Chahid a rendu hommage, hier à l’institut Benbadis, à Mustapha Boughaba (91 ans) «en signe de reconnaissance et de respect à un symbole vivant de la défense de la mémoire identitaire nationale».
Enseignant de la première heure à l’institut Abdelhamid Benbadis, dans la Souika de Constantine, cette icône de résistance, né en 1924 à Constantine, a contribué à l’effort du collectif des éducateurs de l’Association des ulémas musulmans algériens (AOMA), dans le but de préserver les valeurs et les principes de l’identité nationale, a-t-on indiqué au cours de la cérémonie.
La démarche mal assurée mais la stature encore droite et digne, défiant l’emprise des années et de la maladie, le moudjahid Boughaba s’est dit «heureux» de ce geste même s’il ajoute n’avoir fait «que son devoir».
La salle de l’institut qui a abrité la cérémonie est celle-là même où «Si Mustapha» avait enseigné, de 1953 à 1957, date de la fermeture de l’institut par l’administration coloniale, a indiqué le Dr. Ahmed Sarri, professeur d’histoire à l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader.
Cet enseignement s’était évertué, selon le Dr. Sarri, à former et à préparer les jeunes algériens à des études approfondies dans les prestigieuses universités de Tunisie, d’Irak, de Syrie et d’Egypte (El Azhar).
Très ému, le moudjahid Boughaba a reçu des mains du président de l’association Machâal Ech-chahid, Mohamed Abbad, une médaille symbolique en signe de reconnaissance des efforts qu’il n’avait eu de cesse de déployer afin de préserver l’identité nationale.
Organisée avec le concours de la fondation du Cheikh Abdelhamid Benbadis et la direction de wilaya des affaires religieuses, à la veille de la commémoration, le 19 mai prochain, de la journée nationale de l’étudiant, la cérémonie s’est déroulée en présence de la famille du moudjahid Boughaba ainsi que d’hommes de culture et d’universitaires.
