Le ministère syrien du Pétrole a annoncé mardi avoir lancé pour la première fois un appel d'offres destiné à des entreprises étrangères pour exploiter deux raffineries dans le centre et le nord-ouest du pays, qui seront autorisées à «faire entrer temporairement du pétrole brut depuis l'étranger».
Cet appel d'offres survient alors que la production de pétrole en Syrie s'est effondrée à près de 9.000 barils par jour contre 380.000 b/j avant le début du conflit en mars 2011.Cette offre d'une durée d'un an porte sur «l'exploitation de la capacité de raffinage des deux raffineries» qui s'élève jusqu'à 3,3 millions de barils de pétrole par mois: 1,8 million de barils pour Banias (nord-ouest) et 1,5 million de barils pour Homs (centre).
Selon cet appel d'offres publié sur le site du ministère du Pétrole, les compagnies étrangères choisies seront autorisées à «faire entrer temporairement du pétrole brut (depuis l'étranger), à raffiner ce pétrole et à exporter ensuite les dérivés pétroliers» qui en découlent.
Si besoin est, les dérivés pétroliers peuvent être achetés par la Syrie pour le marché local. Le coût du pétrole brut, le transport, et les taxes seront au frais de la compagnie pétrolière à laquelle l'offre sera attribuée.
Le ministre syrien du Pétrole, Sleimane Abbas, a récemment déclaré que son ministère examinait des offres faites par une compagnie russe pour importer en Syrie à ses frais du pétrole brut et procéder à son raffinage dans des raffineries syriennes, a souligné mardi le quotidien syrien al-Watan. La production pétrolière en Syrie s'est effondrée en raison de l'embargo occidental et de la perte des champs pétroliers au profit du groupe terroriste «Etat islamique» (EI/Daech).
