Monde

Crise au Burundi :l'ONU appelle à un dialogue politique

Publié par dknews le 20-05-2015, 17h55 | 34
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L'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a insisté mardi sur la nécessité d'un dialogue politique au Burundi lors de sa rencontre avec le Président Pierre Nkurunziza .

M. Djinnit a réitéré la condamnation par le Secrétaire général de la tentative d'évincer un gouvernement élu et a souligné qu'il fallait un dialogue politique pour créer les conditions permettant l'organisation d'élections justes et libres.

L'Envoyé spécial a poursuivi ses consultations avec les partis politiques, la société civile et les organisations religieuses, les responsables du gouvernement et la communauté diplomatique, avec pour perspective de reprendre le dialogue politique dès que possible.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu'une grave crise humanitaire est en train de se développer en Tanzanie où des milliers de Burundais ont trouvé refuge en raison de l'escalade des tensions politiques dans leur pays.

Une équipe sanitaire régionale de l'OMS a établi, en collaboration avec des partenaires, des postes de santé aux points d'entrée du village et dans les zones d'accueil des réfugiés pour dépister les nouveaux arrivants et leur fournir des soins de santé de base.

un report des élections est «indispensable» selon l’UE
L'Union européenne (UE) estime qu'un report des élections au Burundi est «indispensable» sur fond de poursuite des manifestations contre un troisième mandat du président sortant, Pierre Nkurunziza.
L'UE «partage et soutient la conclusion du Sommet de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) selon laquelle les conditions propices pour l'organisation des élections ne sont pas réunies et qu'un report est indispensable, dans les limites constitutionnelles», ont indiqué les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles.

L'UE a rappelé qu'elle «condamne la tentative de coup d'Etat au Burundi ainsi que tout acte de violence et de détournement de l'ordre constitutionnel, quels qu'en soient les auteurs» après un putsch avorté contre le président Pierre Nkurunziza il y a cinq jours.

«Elle appelle toutes les parties, le gouvernement, les services de sécurité, tous les groupes politiques y compris leurs mouvements de jeunes, à s'abstenir de toute action qui pourrait exacerber la tension» ainsi qu'»à tenir compte de l'intérêt supérieur du pays et à chercher des solutions respectueuses des accords d'Arusha, socle sur lequel la paix et la démocratie se sont construites».
Les accords d'Arusha sont des accords de paix qui avaient mis fin à la guerre civile (1993-2006) qui avait secoué le pays.

«L'UE sollicite particulièrement les forces armées et de sécurité du Burundi de faire preuve de retenue, de maintenir leur neutralité et d'assurer la protection de la population civile. Elle appelle aussi à ce que les procédures judiciaires engagées contre les auteurs présumés du coup d'Etat respectent les droits de la défense et les règles de l'Etat de droit», indiquent les ministres.

Le Burundi est depuis le 26 avril le théâtre de manifestations marquées parfois par de violents heurts opposant les contestataires du troisième mandat que brigue le président Nkurunziza à la police et aux jeunes du parti au pouvoir (Cndd-FDD).Deux scrutins sont prévus, pour des élections locales et législatives le 26 mai et des élections présidentielles le 26 juin.

report au 5 juin des électionslégislatives et communales
Le président burundais Pierre Nkurunziza, confronté à une profonde crise politique dans son pays, a reporté au 5 juin les élections législatives et communales prévues initialement le 26 mai, a annoncé la présidence.

«Les Burundais sont appelés aux élections des conseils communaux et des départements le 5 juin», a déclaré Willy Nyamitwe, conseiller en communication du président. La date du 2 juin, qu'il avait précédemment annoncée par erreur pour ces scrutins, marque «en fait (...) la fin de la campagne électorale».

Selon lui, en signant ce décret de report, le chef de l'Etat a suivi une recommandation de la Commission électorale (Céni) et répondu aux demandes de l'opposition politique burundaise et de la communauté internationale.

La capitale burundaise Bujumbura est le théâtre depuis plus de trois semaines de manifestations d'opposition à un troisième mandat du président Nkurunziza: celui-ci est officiellement candidat au scrutin présidentiel qui suivra les législatives et communales, en principe le 26 juin.

Ce mouvement de contestation populaire, interdit par le pouvoir, a été émaillé de heurts violents entre manifestants et policiers ou jeunes du parti au pouvoir. Une vingtaine de personnes ont été tuées.
 

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