Histoire

VI - LA FAMINE DE 1947

Publié par A. B. le 19-02-2014, 16h56 | 61
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L’histoire consignera que le peuple algérien n’a jamais été libéré de sa tourmente. Les plus grands malheurs qu’il aura connus sont datés à l’intérieur de la période coloniale. Les assises et structures agraires de l’Algérie furent lamentablement disloquées par le régime colonial qui édifiait ses empires sur les hécatombes des populations algériennes.

Le système colonial accula la paysannerie algérienne dans une situation d’asphyxie et de paupérisme si bien que lorsque la sécheresse surgit, elle happe sur son sillage des familles entières, telle une faucheuse d’épis, impitoyable, meurtrière, implacable.
Le peuple algérien traîne avec lui sa misère, une campagne de tous les jours qui fait de lui un peuple de parias. C’est une agonie sans fin.

La raison est simple : notre peuple refusa de mourir parce qu’il aime passionnément la Liberté. Et plusieurs fois au cours de son Histoire, il hurla sa fureur et sa haine contre ceux qui ont tenté de l’enfoncer dans les ténèbres de la mort, de l’appauvrir pour l’humilier. De 1939 à 1945, il meurt pour la Liberté des autres. Et lorsqu’il osera réclamer la sienne, on la lui refuse.

Les décombres s’amoncellent. Le sang coule. Le peuple algérien vit la tragédie de mai 1945. Il enterre ses 45.000 martyrs, broyés par l’oppression coloniale au nom de je ne sais quel ordre : celui du fascisme vaincu ou du néo- fascisme qui ose prendre pour nom : le monde libre. 
Les plaies sont toujours béantes. Elles n’ont guère le temps de se cicatriser que le peuple algérien s’oppose à nouveau à une autre tragédie : le famine. En 1947, les régions des hauts plateaux et du Sud Algérien sont réprouvées par de dures conditions climatiques.

Dans l’arrondissement de Tiaret, la situation la plus dramatique est vécue par la population de la région d’Aflou qui abrite à cette époque 40.893 habitants répartis entre 9 douars vivant principalement de pastoralisme. Les hauts plateaux du Sersou sont réputés être le grenier de l’Algérie. La grosse colonisation européenne est seule à soutenir cette thèse. Car les calamités naturelles n’ont que de maigres effets sur les colons européens qui possèdent de grosses propriétés et disposent de moyens conséquents pour limiter les dégâts.

 

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