Economie

Selon le dg du CDER, m. Noureddine Yassaa : Le marché algérien des énergies renouvelables de plus en plus attractif

Publié par Par Réda Ainar (APS) le 25-05-2015, 17h05 | 90
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Les mesures incitatives contenues dans le programme national actualisé des énergies renouvelables ont augmenté l'attractivité du marché algérien chez les investisseurs nationaux et étrangers, a affirmé hier à Alger le directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassaa.

«L'intérêt, déjà important, porté au marché algérien des énergies renouvelables (solaire, éolienne et géothermique) par les opérateurs nationaux et étrangers, a augmenté depuis l'actualisation en février 2015 du programme national des énergies renouvelables, lancé en 2011», a expliqué M. Yassaa dans un entretien à l'APS.

L'actualisation de ce programme et du développement de l'efficacité énergétique qui permettra, à l'horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien, accompagné à moyen terme de la production d'énergie à partir du solaire thermique, a été approuvée lors du Conseil des ministres présidé dimanche par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

A terme, les énergies renouvelables représenteront 37% de la production nationale d'électricité avec une économie de 300 milliards de M3 de gaz pour la période allant de 2021 à 2030 qui seront orientés vers l’exportation, a expliqué le communiqué du Conseil des ministres.

Parmi les mesures incitatives, le DG du CDER a souligné la subvention par l'Etat du tarif de rachat de l'électricité produite à partir d'énergie solaire et éolienne, ainsi que l'augmentation de la capacité d'intégration des énergies renouvelables dans la production d'électricité dans le but de couvrir le tiers de la consommation domestique à l'horizon 2030.

L'actualisation du Programme national des énergies renouvelables a permis de revoir à la hausse la capacité, ambitionnée, de production d'électricité à partir des énergies solaire et éolienne, «qui est passée de 12.000 mégawatts initialement, à 22.000 mégawatts», a ajouté M. Yassaa qui estime que «cela intéresse énormément les investisseurs notamment étrangers».

Des efforts nationaux à saluer...

L'Algérie est intéressée, selon le même responsable, de développer des partenariats dans le secteur des énergies renouvelables en vertu de sa politique de préparation de l'après pétrole par la promotion de l'exploitation de sources énergétiques propres et renouvelables, a-t-il soutenu.

M. Yassaa a, toutefois, précisé que ces partenariats «doivent être mutuellement bénéfiques et favorables» au développement des investissements directs étrangers (IDE) et au transfert de savoir-faire et de technologies.

«Nous recevons régulièrement des propositions de projets de centrales +clé en main+, mais ne nous sommes pas intéressés par ce type de partenariat qui ne comprend ni investissement sur fonds propres ni transfert de savoir-faire», a-t-il indiqué.

Au plan national, M. Yassaa a salué les efforts d'investissements consentis par des entreprises nationales privées et publiques dans l'industrie des énergies renouvelables.«Cela a permis de développer un savoir-faire algérien considérable», s'est-il félicité. «L'importante expérience acquise, ces dernières années, par l'Algérie dans le domaine des énergies renouvelables est le fruit d'une forte volonté politique et une prise de conscience de l'importance de consommer des énergies propres adaptées à une économie durable», a-t-il expliqué.

Concernant les projets nationaux existants ou programmés dans les énergies renouvelables, le premier responsable du CDER a cité, à titre d'exemple, la réalisation d'une importante station expérimentale de production d'électricité à partir d'énergie éolienne à Adrar (sud du pays). Cette infrastructure a une capacité de 10 mégawatts.

Une autre station expérimentale d'une capacité de 1,1 mégawatt a été réalisée à Ghardaïa (sud du pays), a-t-il relevé, annonçant que d'autres stations similaires, de capacités différentes, seront également installées dans d'autres régions des Hauts-Plateaux et du Sud.

A ce sujet, M. Yassaa a indiqué que le rôle du CDER dans la réussite de ces projets réalisés par l'Etat, «consiste notamment à vérifier la qualité des équipements utilisés et à les adapter aux conditions climatiques du pays notamment dans les régions du Sud connues pour leurs vents de sable et les chaleurs extrêmes».

Vers un CDER certificateur...

S'agissant des activités du CDER, M. Yassaa a fait savoir que cet établissement connaissait un déploiement à l'échelle nationale par l'installation de nouvelles annexes dans différentes régions du pays.

Cette stratégie vise à vulgariser et à soutenir la consommation d'énergies renouvelables en Algérie. Le CDER, institué depuis 1986, s'est doté d'une filiale commerciale pour pouvoir transformer ses inventions en produits industriels commercialisables, a-t-il indiqué, évoquant, dans ce contexte, la fabrication par le personnel du centre d'un chauffe-eau alimenté par l'énergie solaire, conforme aux normes internationales.

L'établissement, fort de plus de 400 chercheurs tous Algériens, s'apprête, d'autre part, à recevoir une accréditation de la part d'un organisme de métrologie allemand lui permettant de certifier des équipements utilisés dans la production et la consommation d'énergies renouvelables.

Le CDER se lancera également dans l'étalonnage de pyranométres (instrument de mesure de rayonnement solaire) tant au niveau national que maghrébin, grâce à une accréditation délivrée par le même organisme allemand.

Le centre a, en outre, réalisé une cartographie identifiant les sites potentiels d'énergies éolienne, solaire et géothermale à travers le pays, a ajouté le même responsable, précisant que ce document est téléchargeable à partir du site Internet du centre (www.cder.dz).

Parmi les sites d'énergies renouvelables identifiés en Algérie, M. Yassaa, a cité 240 sources géothermales, dont la température de certaines dépasse les 80 degrés C. Le CDER s'est également lancé dans la formation d'auditeurs chargés de contrôler dans l'avenir la conformité de l'origine des centrales de production d'énergies propres, en collaboration avec la Commission de régulation de l'électricité et de gaz (CREG), une structure relevant du ministère de l'Energie.
 

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