Les travaux du 10e congrès du parti du Front de libération nationale (FLN) ont débuté jeudi à la Coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger).
La cérémonie d'ouverture du congrès organisée sous le thème «Renouveau et rajeunissement», s'est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de membres du gouvernement, de personnalités nationales, de représentants de partis politiques et de la société civile et d'hôtes étrangers.
Prennent part à ce congrès de trois jours, plus de 5.000 délégués représentant les différentes structures militantes du parti, dont 1.600 représentant les kasmate et les bases militantes de cette formation politique et 360 jeunes outre 200 délégués représentant la communauté algérienne à l'étranger.
Plusieurs questions sont inscrites à l'ordre du jour, à la tête desquelles le projet des statuts du parti et son programme pour le prochain quinquennat, ainsi que des questions à caractère économique et socio-culturel. Le congrès verra également l'élection du secrétaire général du parti et des membres du comité central (CC).
Le Président Bouteflika plébiscité président du parti
Les participants au 10e congrès du parti du Front de libération nationale (FLN) ont plébiscité, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, président du parti. Le président Bouteflika a été plébiscité à main levée et à l'unanimité des congressistes.
En 2005, le président Bouteflika avait été plébiscité président honoraire du parti du FLN par les participants au 8ème congrès rassembleur.
Dans un message adressé, jeudi, aux participants au 10ème congrès du FLN, le président Bouteflika a affirmé que les militants du FLN «sont capables de faire avancer leur parti qui entame une nouvelle étape de son parcours, en adéquation avec les exigences de l'heure».
«Je reste persuadé que le parti du Front de libération nationale qui entame une nouvelle étape de son parcours, évoluera en adéquation avec les exigences de l'heure en se dotant des moyens de se positionner à l'avant-garde de l'incontournable processus de renouveau national et en débarrassant notre société de tous les aspects du sous-développement», a-t-il ajouté.
«Je demeure confiant que vous ferez de ce parti un pôle de référence, un véritable réceptacle de toutes les bonnes volontés, autres compétences et talents prometteurs mais surtout le centre d'intérêt de tous ceux qui contribuent de près ou de loin à conforter notre Etat républicain et à l'aider à accomplir au mieux ses missions de gestion des affaires du pays et du peuple à la faveur d'un effort continu et progressif
En multipliant les programmes de sensibilisation et d'encadrement et en poursuivant la démarche de mobilisation des militantes et des militants au service de la stratégie nationale globale», a poursuivi le Chef de l'Etat.
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Telle pourrait être l’autre compréhension du mot d’ordre du 10e congrès du «Renouveau et du rajeunissement ». Ils sont 6371, selon le rapport adopté, de la commission de validation des mandats des congressistes présidée par Rachid Assas, membre du BP sortant, chargé des adhésions dont 900 femmes qui sont convaincus de participer à un événement de grande portée historique ; une sorte de transition réussie.
Ce qui frappe en parcourant les travées de la coupole du 5 juillet, c’est le coup de jeune et la présence féminine parmi l’assistance.
Le 10e congrès heure par heure
Dès 8 heures du matin, le service d’accréditation des journalistes était à l’œuvre : plusieurs centaines de badges ont été remis dans une salle transformée en cafétéria. Il était demandé à chacun d’attendre la navette qui transporterait les professionnels des médias au plus près de la salle du congrès.
Arrivée des officiels
A 9 heures, commença le ballet des voituriers qui déposaient leurs passagers et s’en retournaient à la recherche d’un stationnement. Plusieurs ministres et anciens ministres, des dirigeants de partis, des invités de marque, des représentants d’ambassades.
Des observateurs ont noté la forte délégation tunisienne dont l’ancien premier ministre Beccouche a recueilli l’attention des journalistes, tout comme la délégation d’Afrique du Sud, celle du Vietnam et de l’Angola, de l’Internationale socialiste ainsi que des représentations diplomatiques accréditées à Alger.
Cohue autour de Saâdani
Militants et journalistes ont débordé le service d’ordre qui frayait un passage afin de lui permettre de saluer les personnalités venues rehausser par leur présence le retentissement du congrès.
C’est sous un triple chapiteau que les officiels ont été salués en prenant des rafraîchissements.
Pendant ce temps les congressistes entraient par groupes compacts dans la salle de la coupole.
Les réalisations du Président
L’anneau dominant le parterre de la coupole est plein et les congressistes suivent sur des écrans les activités passées du président de la République, Abdelaziz Bouteflika :
Cela a commencé par le rappel des objectifs de la charte de la réconciliation nationale : « Mettre fin aux souffrances du peuple algérien qui n’a que trop souffert. Rétablir son unité et la paix civile » retentit dans cet espace rond qui rend l’écho.
Puis ce furent les grands projets réalisés (infrastructures, universités, etc.), une place particulière est réservée à l’ANP dont le président disait « qu’elle est le garant de l’unité du peuple algérien. »
L’autre partie du triptyque est le parcours du président au ministère des affaires étrangères, à la présidence de l’ONU, où il a mis sa mission en jeu en demandant l’expulsion du pays de l’apartheid du rang des pays membres de l’ONU et l’admission de l’OLP en tant qu’observateur.
Des pages nombreuses ont été mises en valeur en particulier celles qui lient l’Algérie aux peuples en lutte, aux amis de la guerre de Libération nationale, à tous les états. Ce panorama a retenu l’attention des jeunes congressistes.
Impressions
Trois jeunes originaires de Beni Houa ont confirmé qu’ils ont été démocratiquement élus : « Nous espérons que le congrès rétablira l’unité du parti. » Haciane Hamid souhaite plus de démocratie: ce jeune est membre de l’UNJA, a vécu en Suisse « où j’ai pu apprécier le bon fonctionnement des institutions. »
Il est membre de la Cour de Londres des conflits économiques et d’une autre similaire à l’échelon international. Quand on lui demande pourquoi il a quitté la Suisse, il répond qu’il veut être utile à son pays.
Jeunes et femmes
Elles sont d’Adrar, de Béjaïa, de Guelma ou d’Alger qui se félicitent de leurs présences à ce congrès porteur de leurs espoirs. On les entend quand les discours répondent à leurs attentes ; ce sont alors des trilles de youyous qui submergent la coupole.
Le message du Président
Après la validation des mandats des congressistes, l’adoption du règlement intérieur du congrès qui interdit toute « intervention parlée, écrite ou sous une autre forme qui ne soit pas inscrite dans l’ordre du jour des travaux. »
Lu par M. Khaouah, ministre des Relations avec le Parlement, le message est un très fort moment d’émotion surtout lorsque l’auteur parle du parti du FLN et de son rôle. Ce message du président de la République est l’occasion pour Amar Saâdani qui prend la parole à 12 heures, pour dire que « le parti du FLN, celui dont le président d’honneur est Abdelaziz Bouteflika soutient son action, son programme et ses initiatives. »
Renouveau et rajeunissement
Ce point abordé dans le discours du Président est la slogan du 10e congrès qui se poursuit aujourd’hui et demain est exprimé autrement par les jeunes congressistes : «Il faut qu’on nous fasse une place».
Cette exigence des militants d’Azazga est prise en compte puisque un membre du BP sortant en est convaincu : « Le nombre des membres du comité central restera à 308, mais une entrée en force de jeunes est attendue ».
La première journée de ce 10e congrès du parti du FLN exclut de revenir en arrière dans la gouvernance du parti : « Aujourd’hui, nous sommes ici, dans ce parti, avec ce parti qui est profondément populaire.
Nous avons fait notre devoir durant la lutte pour l’indépendance ; la jeunesse doit reprendre le flambeau. Nous serons là pour l’accompagner et l’aider. » La gageure est de sortir du congrès avec une force unitaire, qui se projette dans l’avenir pour faire du parti du FLN, un parti de mobilisation et de promotion sociale.
Par O. Larbi
