Plus de 200 enfants en détresse ont été pris en charge au niveau de la Maison de l’enfance assistée d’Ouargla, depuis sa création en 2011, a-t-on appris auprès des responsables de cet établissement public.
Il s’agit de nouveau-nés et de mineurs abandonnés, trouvés par les différentes institutions (police, gendarmerie, Protection civile), ainsi que d’autres amenés à partir d’un établissement hospitalier ou placés par les services judiciaires compétents (procureur de la République, juge des mineurs) pour divers motifs sociaux, a-t-on précisé.
Placé sous la tutelle du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, cet établissement s’emploie, en coordination avec le mouvement associatif, à offrir la chaleur familiale à cette catégorie en détresse et œuvrer à son insertion sociale.
Une quarantaine d’enfants parmi les pensionnaires de la maison ont été placés en milieu familial au titre de la Kafala (adoption légale) et une douzaine d’autres ont été récupérés par leurs parents, selon la source.
Encadré par un staff administratif, des assistants sociaux, des éducatrices et un psychologue, l’établissement prend en charge des enfants assistés (de la naissance à 18 ans), dans l’attente de leur placement en milieu familial.
Les enfants et les adolescents accueillis au sein de la maison bénéficient, de jour comme nuit, d’un programme de maternage et d’accompagnement, psychologique, pédagogique et éducatif, en vue de garantir leur droit de scolarisation et d’insertion en milieu social et professionnel.
Dotée d’une capacité d’accueil de 60 enfants, cette structure, implantée au niveau de la zone des équipements publics (chef-lieu de wilaya) et disposant quasiment de toutes les commodités requises pour offrir un service adéquat, a connu un déficit en personnel spécialisé, à l’instar d’éducatrices qualifiées et d’un pédiatre pour assurer le suivi médical aux enfants.
Dans le cadre de la protection de l’enfance contre les différents fléaux sociaux, la brigade de protection des mineurs de la sûreté de wilaya d’Ouargla, a enregistré, l’année dernière, une nette hausse dans les affaires traitées, comparativement à 2013, passant de 73 à 113.
Parmi les statistiques fournies par la brigade de protection des mineurs, 59 des affaires traitées sont liées aux enfants mineurs en danger moral, et d’autres aux atteintes à la pudeur, l’agression sexuelle, l’incitation de mineurs à la débauche, le vol, la destruction de biens d’autrui, les coups et blessures volontaires, la découverte d’un nouveau-né abandonné et la cybercriminalité.
