Sports

Bilan Ligue 1 Mobilis : L'ES Sétif sacrée dans un championnat ''fou''

Publié par dknews le 30-05-2015, 19h38 | 19
|

La cinquième édition du championnat professionnel de Mobilis-Ligue 1 de football en Algérie clôturée vendredi par la consécration de l'ES Sétif, a marqué les esprits tellement elle était inédite et pleine de rebondissements, aussi bien en tête qu'en bas du classement.

De mémoire des observateurs et des spécialistes, jamais une compétition n'a connu le scénario ayant marqué le championnat de Mobilis-Ligue 1 algérienne cette saison, non sans entraîner un intérêt particulier d'un peu partout dans le monde, y compris celui de la première instance footballistique dans la planète, la Fifa. Le site officiel de cette organisation a même consacré un article pour "un championnat algérien unique en son genre".

C'est qu'au fil des journées, bien malin celui qui était capable de pronostiquer l'issue des débats, en ce sens que chaque étape consommée apportait son lot de surprises, rendant encore passionnantes le restant des journées. Le niveau très rapproché par lequel se sont distinguées les 16 formations de l'élite, a fait que tous les matchs étaient ouverts à toutes les probabilités. Au classement, aucune règle n'a été respectée tout au long des 30 journées de la compétition.

Collées les unes aux autres, les équipes de la 1re ligue payaient à chaque fois cher deux faux pas consécutifs, se retrouvant vite dans la zone rouge, alors qu'elles briguaient le podium quelques semaines seulement auparavant. Le contraire fut également valable.

D'ailleurs, avant deux journées du tomber du rideau du championnat, elles étaient pratiquement une douzaine de formations concernées aussi bien par le podium que par la descente. Et si l'ESS a réussi à s'emparer du titre de champion avant une journée de la clôture de l'épreuve, et le sort de l'USM Bel-Abbès, condamnée à la relégation, a été également scellé au cours de la même journée, le suspense restait entier concernant les deux autres places sur le podium et les deux autres menant à la Ligue 2.

Indice de force ou de faiblesse ?
A l'arrivée, c'est le MO Béjaia, longtemps leader, qui a été récompensé en s'offrant une deuxième place historique, tout comme le MC Oran, habitué ces dernières années à jouer le maintien, mais qui a cette fois-ci terminé troisième.

Dans le bas du classement, la lutte pour le maintien est restée très serrée entre quatre formations jusqu'au dernier souffle de l'épreuve : le MC El-Eulma, l'ASO Chlef, le RC Arbaâ et le NA Hussein-Dey. Finalement, ce sont les deux premières nommées qui ont eu le malheur d'accompagner l'USMBA en division inférieure.

Ce championnat inédit n'a pas manqué de susciter les commentaires. Un débat a même été lancé pour essayer d'élucider le mystère : le scénario débouché par l'exercice 2014-2015 est-il un indice de la force ou de la faiblesse des clubs ?

Une question à laquelle les concernés répondent différemment, même si la majorité jugent "au-dessus de la moyenne" le niveau du championnat algérien cette saison. Les entraîneurs étrangers exerçant en Algérie sont les premiers à avoir marqué leur ''étonnement'' de la tournure des débats.

"Pendant toutes les années que j'ai passées sur les terrains de football, c'est la première fois que j'assiste à un scénario aussi étrange, où toutes les équipes sont concernées à la fois par le maintien et le podium", s'exclame l'entraîneur portugais du MC Alger, Artur Jorge, champion d'Europe avec le FC Porto en 1987.

Jorge se souviendra ainsi et pour longtemps de ses premiers six mois en Algérie, lui qui a pris en main une équipe ayant pratiquement les deux pieds en Ligue 2, avec 9 points seulement au compteur de 13 rencontres jouées, avant de terminer avec 39 unités, synonymes d'un maintien inespéré.

48 points suffisent pour être champion !
Alain Michel, le coach français du CR Belouizdad, lui, connaît mieux le football algérien pour avoir déjà exercé dans plusieurs formations de l'élite depuis 2008. Mais sans doute, il ne s'attendait nullement à ce qu'il vive le scénario de cet exercice. "Franchement, ce championnat restera dans les annales au vu de ses nombreux et permanents rebondissements.

Ce sont les entraîneurs qui en ont le plus souvent payé les frais. Il suffisait d'enchaîner deux victoires de rang pour se retrouver sur le podium. En revanche, deux défaites de suite vous envoient dans les profondeurs du classement et bonjour la crise", constate-t-il.

Même l'entraîneur de la sélection olympique algérienne, le Suisse André-Pierre Shurmann, n'est pas resté indifférent au ''phénomène'', allant jusqu'à qualifier de ''fou'' le championnat national de cette saison. Hadj Adlène, l'ancien buteur de la JS Kabylie et de l'USM Alger, appelé à la rescousse des Rouge et Noir avec Mounir Zeghdoud et Mahieddine Meftah lors des deux derniers matchs de l'épreuve, a quant à lui, proposé de "faire une analyse profonde du championnat de cet exercice".

Il a estimé en outre que le niveau des débats "n'a pas été fameux", étayant ses dires par le fait que le champion de cette saison a terminé avec 48 points (13 victoires, 9 nuls et 8 défaites), soit moins de 20 unités sur le champion de l'exercice dernier (USMA) qui avait engrangé 68 points à l'arrivée.

Un avis partagé par l'ancien international, Mustapha Kouici, actuellement manager général de la JS Saoura, qui a imputé le niveau "modeste" du championnat à la "pression permanente exercée sur les joueurs et les entraîneurs, les obligeant à accorder la priorité aux résultats au détriment de la manière".

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.