Au moins 35 personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées en deux jours dans des affrontements qui se sont déclenchés vendredi entre milices somaliennes et une unité des forces éthiopiennes, ont indiqué dimanche des sources concordantes.
Les violences ont commencé la semaine dernière, et ont repris avec une plus intensité vendredi, après des raids menés par une force d'élite éthiopienne sur plusieurs villages frontaliers, selon ces sources.
«Des attaques de l'unité de police LIYU, venue de la région Somali (sud) en Ethiopie, ont touché des civils», selon Hussein Weheliye Irfo, gouverneur de la région de Galgadud, dans le centre de la Somalie, appelant le gouvernement éthiopien et la force de paix africaine en Somalie (Amisom) à intervenir «pour arrêter les tueries».
«Les combats ont commencé dans les villages de Labo-bar et Dhiga. Mais maintenant que l'unité LIYU a traversé la frontière pour pénétrer en Somalie, c'est une grande étendue de territoire qui est concernée et il y a beaucoup de victimes», a confirmé Mohamed Garane, a leader traditionnel du district de Guricel, cité par l'AFP.
«Leur nombre atteint plus d'une trentaine, nous avons comptabilisé trente-cinq corps et plusieurs zones sont totalement inaccessibles en raison des violences», a expliqué M. Garane, et qui a fait état d'un très grand nombre de blessés.
«Près de quarante personnes ont été tuées (...), il n'y a pas de cessez-le-feu pour le moment», a ajouté Daud Moalim Ise, qui a dénoncé la violence de l'unité LIYU.«Nous avons reçu jusqu'à présent 29 blessés, mais la plupart sont incapables de venir ici», a déclaré Ali Omar, directeur du principal hôpital de Guricel. «Il y a parmi eux des femmes et des enfants présentant des blessures par balles», a-t-il ajouté.
