''Au four et au moulin''. C'est un peu l'image rassurante que renvoie la diplomatie algérienne ces dernières semaines, avec ses efforts inlassables pour ramener paix, stabilité et sécurité en Afrique, au Sahel et au Maghreb.
Car ce n'est pas peu dire que de relever les efforts conséquents et prometteurs pour la paix en Afrique de l'Algérie en vue de favoriser là où il faut le dialogue, le langage de la sérénité politique et de la concorde. Cette vision grandeur nature des enjeux politiques et sécuritaires en Afrique a fait que la crise malienne trouve une issue consensuelle, sans effusion de sang.
Hier à Alger, et un peu plus de deux semaines après la signature de l'accord de paix intermalien à Bamako, la seule partie qui n'a pas ratifié ce document, la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), a déclaré qu'elle signera l'accord de paix et de réconciliation au Mali le 20 juin dans la capitale malienne.
C'est le chef de la délégation et représentant de la CMA, Bilal Ag Acherif, qui l'a confirmé, en indiquant que ''si tout va bien, nous signerons l'accord de paix le 20 juin à Bamako (Mali)". Mohamed Maouloud Ramadane, un des porte-parole de CMA, abonde dans le même sens et déclare que la CMA est "optimiste" quant au retour de la paix et de la stabilité au Nord du Mali grâce aux efforts consentis par la médiation internationale élargie, dont l'Algérie est chef de file.
C'est un hommage et une reconnaissance de cette tendance de l'opposition malienne aux efforts que déploient l'Algérie et sa diplomatie pour que le peuple malien retrouve la stabilité, et repart sur de meilleures assises pour son développement économique et social.
"Nous sommes optimistes quant au retour de la paix et de la sécurité dans les régions Nord du Mali et remercions les efforts consentis par la médiation internationale (élargie) dont l'Algérie est chef de file", a relevé un porte-parole de la CMA. Dans la foulée de ces avancées sur le terrain des négociations intermaliennes, un relevé de conclusion de ces négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali, ont été signés vendredi à Alger.
Un gage de plus pour le rôle capital joué par l'Algérie dans la résolution de ce conflit. Et, dans la foulée de la dernière réunion à Alger des parties libyennes en vue de ramener la paix et la sécurité dans le pays frère, l'Algérie est également pleinement impliquée dans ce processus.
Dans la capitale tchadienne N'djaména, où se tient la réunion des pays voisins de la Libye, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a rappelé la démarche de l'Algérie en vue d'un règlement politique à la crise en Libye. Et "loin de toute intervention étrangère".
Mieux, M. Messahel a rappelé à tous ses interlocuteurs et à la communauté internationale la démarche de l'Algérie d'accompagner le peuple libyen dans la recherche d'une solution de sortie de crise. ''C'est un devoir de fraternité et de loyauté envers le peuple libyen, qui l'a soutenue pendant sa lutte de Libération nationale". Une évidence politique pour l'Algérie, qui a toujours plaidé pour des solutions pacifiques, consensuelles et impliquant une volonté populaire dans la résolution des conflits en Afrique. Et dans le monde.
